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Le maire du District, Moussa Badoulaye Traoré, a souhaité aux participants un “agréable séjour dans la cité des trois caïmans”, Bamako de toutes les rencontres internationales, et souligné qu'”être à Bamako, c’est être chez soi”.

Après ce rituel de bienvenue, deux discours ont marqué l’ouverture des travaux de cette toute première session du Conseil économique, social et culturel: celui du Secrétaire général de la CEN-SAD, Mohamed Al-Madani Al-Azhari, et le message de Blaise Compaoré, président en exercice de cette institution sous-régionale africaine et président du Burkina Faso.

Mohamed Al-Madani Al-Azhari : Faire du CESC de la CEN-SAD “un instrument interactif et efficace de développement pour renforcer sa crédibilité intérieure et internationale

Le secrétaire général, Mohamed Al-Madani Al-Azhari, a salué le président Amadou Toumani Touré, au nom des 23 membres de la CEN-SAD, pour “avoir veillé personnellement à faire éclore, au plan institutionnel, et à faire installer, au plan logistique à travers la mise à disposition d’un bâtiment sis à Koulouba” le Conseil économique, social et culturel.

Il a aussi rendu hommage au président en exercice de la CEN-SAD, Blaise Compaoré, “qui a fait de cette installation une des priorités de son mandat“. M. Al-Azhari s’est réjoui que ce nouvel organe vienne ainsi parachever la construction institutionnelle et organique de la Communauté dont les autres organes statutaires ont été déjà mis en place.

Pour rappel, ce sont la Conférence des leaders et chefs d’Etat, le Conseil exécutif, le Secrétariat général et la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC). Avec ces organes, dit le Secrétaire général, “la CEN-SAD est outillée et prête pour travailler et soutenir, sous les impulsions et orientations des hautes instances, les efforts régionaux vers un développement socio-économique durable dans un contexte de paix et de sécurité“.

S’adressant aux membres du nouvel organe choisis par leur Etat respectif, il les a assurés de sa disponibilité à collaborer avec eux afin qu’ensemble ils puissent faire avancer la Communauté. Afin d’en “faire un instrument interactif et efficace de développement pour renforcer sa crédibilité intérieure et internationale“.

Il a aussi exhorté les conseillers à faire des progrès continus dans les domaines prioritaires tels que “la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux, le transport et les infrastructures de communication, le développement rural et la santé, le commerce régional et l’instauration d’une zone de libre-échange CEN-SAD intégrée et ouverte aux autres zones africaines et l’accès aux marchés internationaux“.

Autres priorités selon lui : “l’éducation, la culture et la vulgarisation des nouvelles technologies de l’information, la promotion de l’esprit de bon voisinage, de la paix et de la solidarité régionale agissante, la lutte coordonnée et concertée contre tous les facteurs majeurs d’insécurité nationale et / ou régionale “.

Mohamed Al-Madani Al-Azhari a également rappelé “l’intérêt particulier que le Guide de la Révolution libyenne, le frère Muammar Al-Kaddafi, haut médiateur pour la paix” attache au CESC.

Le Guide les exhorte, a-t-il dit, “à laisser libre cours” à leur imagination, “à dépasser le fatalisme et le pessimisme inculqués par les ennemis de l’Afrique” afin d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement en “visitant” les réflexions historiques de grandes figures comme Muammar Al-Kaddafi et Abdoulaye Wade qui développent aujourd’hui le discours panafricaniste de Kwamé N’Krumah.

Blaise Compaoré : “Faire de l’intégration de nos peuples une réalité au service de la paix et du développement” de l’Afrique tout entière

Le message du président en exercice de la CEN-SAD, Blaise Compaoré, a été délivré par Youssouf Ouédraogo, président du Conseil exécutif de cette organisation sous-régionale et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso.

Au nom du président Compaoré, “retenu à Ouagadougou par un agenda particulièrement chargé“, M. Ouédraogo a félicité Amadou Toumani Touré pour le leadership dont il fait preuve à la tête du Mali, “pays d’hospitalité légendaire et dont les excellentes relations de fraternité et de solidarité avec le Burkina Faso remontent de la nuit des temps“.

Il a rappelé que c’est au cours de la 7e Conférence tenue à Ouagadougou en juin dernier qu’il a été décidé de lancer dans les meilleurs délais les activités du CESC pour fortifier la CEN-SAD.

Le président Blaise Compaoré, par la voie de M. Ouédraogo, a également rappelé les attributions du CESC. Il s’agit, en particulier, “d’aider les organes décisionnels de la Communauté dans la conception, l’élaboration et la mise en œuvre des politiques, des plans et programmes de développement économique, social et culturel”.

Ce rôle qui lui incombe, a-t-il précisé, est assimilable à celui des conseils économiques, sociaux et culturels des pays membres. Le CESC repose, a-t-il déclaré, sur une “composition plurielle et un large spectre de couverture des catégories sociales et professionnelles qui composent nos sociétés. Il constitue, de ce fait, un excellant outil d’aide à la prise de décision et un instrument d’alerte précoce et de veille si indispensable à la vitalité de notre Communauté“.

Cet organe consultatif, composé de conseillers désignés par les Etats membres, a pour missions d’assister les autres organes de la CEN-SAD dans la conception et l’élaboration des politiques, des plans et programmes à caractère économique social et culturel des pays. Il se réunit une fois par an en session ordinaire.

Youssouf Ouédraogo, au nom de Blaise Compaoré, a exprimé sa reconnaissance aux leaders et chefs d’Etat – notamment au “Guide de la Révolution libyenne, le colonel Mouammar Kaddafi, haut médiateur permanent de la paix dans l’espace CEN-SAD” – pour leurs efforts inlassables dans la construction de la Communauté.

Il a exhorté les conseillers à accorder “une attention toute particulière à certaines questions importantes telles que la sécurité alimentaire et énergétique, l’adduction d’eau potable pour tous, la santé publique, le renforcement du commerce, la libre circulation des personnes et des biens, etc“.

L’installation du Conseil économique, social et culturel de la CEN-SAD à Bamako confirme, encore une fois, le caractère de plus en plus international de la capitale malienne.
Cela est d’autant plus louable que la CEN-SAD, née le 4 février 2004 à Tripoli, avec ses 23 pays membres, compte plus de la moitié de la population africaine et plus de la moitié du PIB du continent.

Pour reprendre les mots de son Secrétaire général, Mohamed Al-Madani Al-Azhari, “bon vent à la grosse pirogue du Conseil économique, social et culturel de la CEN-SAD qui commence son long voyage ici à Bamako sur le fleuve Djoliba vers l’immense mer de sable qu’est l’espace sahélo-saharien”.

Zoubeirou MAIGA

17 février 2006.