Hier, mardi, la signature de trois importantes conventions de financement d’un montant total d’environ 62 milliards de Fcfa a eu lieu entre le ministre de l’Économie et des Finances Abou-Bakar Traoré et le représentant résident de la Banque mondiale au Mali, Alassane Diawara.
Les secteurs bénéficiaires de ces financements sont l’éducation, l’agriculture et les transports.
Le premier accord de financement est relatif au Projet d’appui aux services agricoles et aux organisations paysannes (PASAOP) qui va bénéficier de 9,8 milliards Fcfa.
Ce financement a comme but de traduire en impact concret, tous les efforts déployés jusqu’à présent dans les réformes institutionnelles et le renforcement des capacités.
Les fonds permettront de démontrer que la collaboration entre la recherche, la vulgarisation et les organisations de producteurs peut se traduire en amélioration tangible de la productivité et des revenus de paysans, par la diffusion de nouvelles technologies développées par les institutions de recherche.
Bref, ce financement, va permettre la finalisation du cadre organisationnel aux niveaux central et déconcentré des ministères chargés de l’Agriculture, de l’Élevage, de l’Environnement et du Commissariat à la sécurité alimentaire, ainsi que la revue des dépenses publiques et l’élaboration d’un cadre des dépenses à moyen terme.
Concernant le système de recherche agricole, cet appui se traduira par la fourniture d’appui institutionnel aux institutions de recherche et l’exécution des programmes de recherche stratégique à moyen et long termes.
De même, il servira aussi à financer des institutions de recherche pour des sous projets de recherche stratégique appliquée ou à la demande des producteurs.
Quant aux organisations paysannes, elles, bénéficieront d’activités visant à développer les compétences dans le cadre de l’identification et l’élaboration des programmes de recherche et de vulgarisation et de l’appui à la mise en œuvre des initiatives de transfert de technologies ; de dons pour financer des sous projets d’investissement encourageant les innovations, particulièrement en relation avec les initiatives de transfert des technologies.
Le second accord de financement concerne le Programme d’investissement dans le secteur de l’éducation phase II (PISE II) qui va bénéficier de 7,4 milliards de Fcfa.
De manière globale, l’objectif de cette convention de financement est de fournir un accès équitable et élevé et une éducation de qualité.
En effet, au cours de ces dernières années, l’accès à l’éducation dans notre pays a enregistré l’un des taux les plus élevés en Afrique subsaharienne. En moyenne, Le Mali a connu un taux annuel d’augmentation de 8,5 % d’inscription dans l’éducation primaire passant de 47,8 % en 1996/1997 à 75 % en 2005/2006.
Cependant, de nombreux défis restent encore à relever.
Le taux d’achèvement dans l’éducation primaire reste encore bas à 48 %, c’est-à-dire que 5 enfants sur 10 ne savent pas lire. Des disparités persistent et l’écart genre demeure important (18,6 points de différence dans le taux d’achèvement dans l’éducation primaire entre garçons et filles). La qualité et l’aboutissement de l’apprentissage est un souci majeur sur lequel le PISE II doit aussi mettre l’accent.
Ce second accord de financement, servira à réduire l’écart de financement du PISE II ainsi qu’à assurer la réalisation des indicateurs de résultats définis dans le cadre de résultats du programme.
Grâce à ce financement, la construction et l’équipement de nouvelles salles de classe pour l’enseignement primaire, la création de lycées et d’un institut de formation des maîtres (IFM), l’approvisionnement d’écoles primaires en manuels scolaires, la création de coins de lecture dans les classes du primaire et l’amélioration de la gestion de l’école à travers le développement de cartes scolaires, seront possibles.
Le troisième et dernier accord de financement, destiné au Projet sectoriel des transports phase II (PST II), est d’un montant de 44,3 milliards de Fcfa. Il vise à améliorer les infrastructures rurales, les services de transport fluvial et les infrastructures de transport urbain à Bamako.
Il comprend plusieurs composantes : le désenclavement des zones rurales et la réalisation d’infrastructures socioéconomiques communautaires, l’amélioration du système de transport de la ville de Bamako et le renforcement institutionnel, la gestion du Projet, le suivi/évaluation et les aspects environnementaux et sociaux.
Par son caractère multisectoriel, le PST II doit contribuer à la croissance économique du pays et à la lutte contre la pauvreté.
Tout en remerciant l’équipe de la Banque mondiale pour son implication personnelle et diligente pour l’aboutissement heureux de ces conventions de financement, promesse a été faite par le ministre Abou-Bakar que les financements acquis seront utilisés à bon escient, i.e. au profit des projets auxquels ils sont destinés.
06 juin 2007.