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Les rapports entre la Banque Mondiale et la presse malienne ne sont pas toujours amicaux pour ne pas dire que cette Banque a mauvaise presse au Mali. La privatisation annoncée de la CMDT est venue renforcer cette antinomie.

Pour la presse malienne et une large opinion nationale, la Banque Mondiale est la main qui tend et donne, mais qui condamne en même temps. De préjugés en préjugés (mauvais ou pas) la Banque Mondiale est devenue “l’ennemi public n°1”.

C’est pour tomber ces mauvais clichés que la Banque a décidé, à travers ce séminaire, de s’ouvrir à la presse et d’expliquer son mode de fonctionnement, ses différentes activités et les limites de ses responsabilités dans ses rapports avec les Etats dont le Mali.

Jusque là, et c’est un sentiment général, la Banque Mondiale communiquait peu. Ce qui ne faisait que renforcer les mauvais préjugés sur sa véritable mission.

A l’ouverture donc du séminaire, le ministre malien de la Communication et des Nouvelles Technologies Gaoussou Drabo, a adressé à l’endroit des représentants de la Banque Mondiale : » Dans l’exercice de vos responsabilités, vous avez certainement entendu dire que la Banque Mondiale ne communique pas assez. Et que lorsqu’elle le fait, c’est très souvent de manière peu satisfaisante pour ses interlocuteurs journalistes. Vous n’ignorez pas non plus la masse d’idées préconçues et de préjugés défavorables que doit assumer votre institution. Il vous est souvent difficile de faire admettre que l’information que vous détenez ne vous appartient pas toujours en exclusive et que vous ne pouvez souvent la diffuser qu’avec l’approbation et le concours des pays bénéficiaires « .

La Banque Mondiale est un partenaire au développement très important pour le Mali. Cependant, sa mission et son action sont peu connues ou mal comprises par une bonne partie du public malien, a reconnu le Représentant Résident de la Banque Mondiale Alassane Diawara.

Durant deux jours, journalistes (une trentaine de la presse écrite et parlée privée, et publique, audiovisuelle) et Représentants de la Banque Mondiale ont échangé et discuté sur des thèmes permettant de mieux comprendre le mécanisme de fonctionnement de l’institution, le contenu de ses rapports avec le Mali.

A la fin des échanges, chaque participant a déclaré avoir tiré le maximum de profit dans le cadre du partenariat Mali Banque Mondiale, qui, selon chaque partie va prendre une nouvelle forme meilleure qu’avant.

Aimé RODRIGUE

31 octobre 2005.