Koumba Fofana est la Miss Mali France 2007. Elle est à Bamako depuis quelques mois où elle travaille dans une société privée de la place comme assistance administrative. Dans cet entretien exclusif qu’elle a bien voulu nous accorder, Koumba estime qu’il faut créer une agence pour mieux organiser le concours de beauté Miss ORTM. Malheureusement, cet événement culturel est devenu le patrimoine du Comité syndical de l’ORTM
Bamako Hebdo : Depuis quand, vous êtes au Mali et comment se passe votre adaptation ?
Koumba Fofana : Je suis au Mali depuis plusieurs mois. Après la naissance de mon fils en France, je suis revenue afin de bâtir une vie ici à Bamako. Pour le moment, je m’adapte très merveilleusement au climat car il fait plus chaud à Bamako qu’à Paris, ainsi qu’aux activités de la ville. Tout cela grâce au bon Dieu bien évidemment.
Que faites-vous dans la vie ?
Je travaille actuellement dans une société privée implantée à Bamako en tant qu’assistante administrative où je me suis adaptée très rapidement avec la bonne ambiance et l’esprit d’équipe qui y règnent.
Quel est votre parcours scolaire ?
Je me suis spécialisée dans l’hôtellerie et la restauration avec un Brevet d’étude professionnelle (BEP) suivi d’un Baccalauréat technologique hôtelier puis enfin un Brevet de Technicien Supérieur en hôtellerie-restauration. Je termine mon parcours scolaire avec un Bac +2. Ce n’est pas grand chose mais je pense que cela est déjà bien.
Êtes-vous mariée ?
(Rire) oui. Je suis mariée depuis maintenant 2ans.
Vous incarnez cette génération de Maliens nés à l’étranger mais qui ont eu le courage de rentrer au pays après leurs études. Quel message vous avez à l’adresse de certains de vos compatriotes qui préfèrent monnayer leur talent au profil d’autres pays ?
Je pense que l’Afrique est le nouveau continent où il y a beaucoup d’investissements, de projets et d’implantation à réaliser. Nous, les franco-maliens qui sommes nés, ont grandi et ont vécu à l’étranger dans des pays déjà développés, pourquoi ne pas envisager de réaliser un projet qui nous tient à cœur !
Aujourd’hui, c’est à nous de prendre les choses en main afin de prendre nos parents en charge, eux qui ont tout fait pour nous octroyer une vie et une éducation meilleure, eux qui ont sacrifié énormément de chose à notre sort. Alors Maliens de l’étranger réagissons afin de construire encore et encore notre pays. Il existe plusieurs aides pour financier des projets aussi bien à l’étranger qu’au Mali,
Alors pourquoi ne pas commencer nos recherches ?
Mon rêve le plus fort est d’accomplir une idée future ici au Mali.
Vous avez été révélée au grand public en 2007 quand vous avez été élue miss Mali France et 1ére dauphine de miss ORTM. Que signifie cette consécration pour vous ?
Pour moi, ça a été un très grand honneur de représenter la jeunesse franco-malienne à l’élection Miss ORTM. Porter la couronne ainsi que l’écharpe Miss Mali France montre que j’ai été l’image de la réussite par rapport à un tout qui fait ma personnalité.
Quelle appréciation faites-vous de l’organisation de l’élection Miss ORTM ?
Je trouve que l’organisation de l’élection Miss ORTM est convenablement faite au niveau de l’encadrement des Miss, des tenues traditionnelles et modernes ainsi que le lieu où se déroule l’événement.
L’élection serait peut être encore mieux réussie si elle impliquait des artistes plus écoutés et plus aimés. Cela créerait une grande affluence du public.
Qu’est ce que vous suggérez aux organisateurs en vue de rehausser le niveau de ce concours de beauté ?
Humm (rire). J’ai une idée mais je ne sais pas si les organisateurs vont la prendre en compte. Je pense qu’il faut créer une agence spécialisée dans l’événementiel ou autres. Ce qui permettra de rassembler les Miss de chaque année qui souhaitent continuer dans la mode…
Vous n’avez pas chômé depuis 2007 et vous intervenez sur plusieurs terrains. Vous, vous êtes récemment illustrée dans des œuvres humanitaires. Quel sens donnez-vous à toutes ces donations ?
Effectivement, j’ai réalisé un projet appelé « Afrik’Mouvement » qui a consisté à apporter des fournitures scolaires dans le village de mon père à Kabaté dans la région de Kayes. Je pense que cette opération s’est déroulée dans de meilleures conditions. Elle a été possible grâce aux subventions obtenues de certains de mes partenaires. Il s’agit de la ville de Trappes en France et aussi du Conseil Général des Yvelines que je remercie pour leurs aides.
Alou B HAIDARA
Bamako Hebdo du 13 Novembre 2010.