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M. Annan a fait ces commentaires à l’ouverture d’une réunion à haut niveau de trois jours dans le cadre de la session 2005 du Conseil économique et social (ECOSOC).

« L’économie mondiale reste vigoureuse« , a-t-il dit, « il y a des tendances prometteuses. Mais elles ne sont pas exemptes de risques, tels que la hausse des cours pétroliers et, plus particulièrement, les déséquilibres de l’économie mondiale actuelle dans les domaines commercial et fiscal, qui pourraient briser cet élan ». « Notre plus grand défi est toujours devant nous: traduire la croissance en développement pour tous« , a-t-il ajouté.

« Dans la plupart des pays en développement, nous continuons d’observer des taux de chômage et de sous-emploi élevés. En Afrique, les taux de croissance actuels et même envisagés sont simplement insuffisants pour réaliser les objectifs de développement du Milénaire« , a-t-il observé, en référence à une série d’objectifs ambitieux adoptés en 2000 par la communauté internationale.

La déclaration du Millénaire prévoit pour 2015 la réduction de moitié de la pauvreté extrême, l’arrêt de la propagation du virus VIH (sida) et la mise en place d’une éducation primaire au niveau mondial.

De toute évidence, la croissance économique est vitale, a-t-il dit, mais elle n’est pas en elle-même suffisante pour parvenir à ces objectifs.

« Si la croissance économique doit conduire à de plus grandes avancées contre la pauvreté, il faut des politiques plus intelligentes, davantage de ressource et des partenariats plus étroits », a-t-il souligné. « Ce n’est qu’alors que (…) les bénéfices de la mondialisation profiteront à tout le monde, y compris ceux qui en ont le plus besoin« .

De plus, a-t-il conclu, il est nécessaire de mener simultanément des progrès en matière de sécurité, de droits de l’Homme et de développement.

Mahamadou Coulibaly

30 juin 2005