Réunis dans une structure intitulé : «groupe de commerçants victimes de la destruction par le gouvernement du Mali des Kiosques installées en face de la maison des artisans du District de Bamako», les commerçants détaillants par courrier en date du 2 septembre 2005, viennent d’écrire au Maire du District de Bamako et au ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales.
Mamoutou Simpara, secrétaire aux relations extérieures du Syndicat national des commerçants détaillants et non moins représentant des victimes de l’affaire des Kiosques a rappelé qu’en 1999, Moussa Badoulaye Traoré, alors maire de la Commune II, a initié l’installation de Kiosques modernes devant la maison des artisans de Bamako, s’inspirant de ce qu’il avait vu et apprécié en République d’Afrique du Sud. Il a précisé qu’à l’époque, le maire Moussa Badoulaye Traoré a fait recours à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali.
Selon lui, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali s’est fait représentée par Mari Coulibaly et Bakary Traoré dit Bakary Wolo pour prendre part avec la mairie au recensement des commerçants.
«Toutes les personnes ont été recensées moyennant le paiement d’une somme de 400.000 à 800.000 F Cfa contre un reçu délivré par la mairie de la Commune II dûment signé» a-t-il révélé.
Cependant, il dira qu’après la suspension de Moussa Badoulaye Traoré du poste de maire, son successeur Mamadou Diallo a continué la délivrance des reçus et poursuivi les travaux jusqu’à l’installation de 80 Kiosques.
Mais en 2000, tous les Kiosques installés ont été démolis par les autorités sous prétexte qu’ils masquent la maison des artisans.
«Depuis cette date, nous avons vainement entrepris des démarches auprès des autorités afin que nous soyons mis dans nos droits» a-t-il indiqué.
Mieux, il a révélé que le groupe de commerçants détaillants victimes dans cette affaire a porté plainte contre la Commune II afin d’obtenir le remboursement des sommes payées contre reçus.
«Mais, hélas, depuis des années, aucune décision n’a été prise par la justice. Aujourd’hui, nous avons décidé d’informer les premiers responsables du pays afin qu’une solution salutaire pour tous soit trouvée à cette affaire qui n’a que trop duré» a-t-il déclaré.
De son côté, Modibo Konaré, troisième secrétaire administratif du Syndicat national des commerçants détaillants a estimé qu’ils ont été victimes d’une escroquerie en bonne et due forme.
«Une mairie encaisse plus de 100 millions de F Cfa pour installer des commerçants dans des Kiosques. Au bout du processus les commerçants n’ont pas de Kiosques et n’ont pas leur argent. La mairie refuse de rembourser les sommes encaissées» a-t-il résumé.
Il semble que l’actuelle équipe municipale a indiqué que cette affaire ne relève pas de sa gestion. Affaire à suivre.
Assane Koné
06 octobre 2005.