Dans la nuit du mardi 14 Avril, la station ”SSD” sise à Kalaban-Coro, près du pont communément appelé “Pont serpent”, a été la cible de bandits armés. En effet, cette nuit-là, aux environs de 2 heures du matin, trois gaillards armés de pistolets et de couteaux ont fait irruption dans cette station. Sur place, ils n’ont trouve que le gardien et un pompiste.
Ce dernier, après avoir travaillé toute une partie de la nuit avait préféré rester à le station pour y passer le reste de la nuit pour regagner sa famille le lendemain matin.
Mais quelle ne fut leur surprise lorsqu’à deux heures au matin, ils reçurent la visite de trois bandits qui, pour mener à bien leur opération, les ont ligotés à l’aide de cordes, et les muselèrent à l’aide de bandes adhésives pour les empêcher d’alerter le voisinage, surtout les passants automobilistes. Selon une des victimes, ces agresseurs sont d’origine anglophone, vu leur façon de s’exprimer en français.
Plus de peur que de mal
Ces bandits étaient sans doute plus intéressés par autre chose que par la vie de ces pauvres chefs de famille (le gardien et le pompiste) : heureusement pour eux… Aussi, après les avoir ligotés comme des fagots de bois, les malfrats défoncèrent la boutique de la station où se trouvait le coffre-fort qu’ils n’ont pas pu ouvrir, encore moins emporté.
Alors, ils s’emparèrent de quelques produits, notamment des cartes de recharge et un peu d’argent déposé quelque part à l’intérieur.
Sur le pompiste, ils trouvèrent également une petite somme d’argent qu’ils lui soutirèrent, avant d’abandonner les lieux vers 4 heures du matin. Au pompiste qui tentait de résister, ils assénèrent plusieurs coups de crosse au ventre et dans les côtes.
Mais ils ne mirent pas à exécution les menaces de mort qu’ils proféraient à son encontre.
Le chic dans cette affaire, c’est qu’après cette agression, le patron des lieux… a fait comme si rien ne s’était passé, bien que son pompiste, souffrant des séquelles de l’agression, soit resté alité dans sa famille.
Pire, son patron ne lui a pas rendu visite, encore moins l’appeler pour s’enquérir de son état de santé. Encore pire, il n’aurait même pas reçu visite des collaborateurs avec qui il partage pourtant tout sur ce lieu de travail.
Aussi est-on tenté de se poser des questions à propos de cette attaque de la station “SSD”.
Entre autres : le patron de la station allait-il poursuivre cette affaire si son coffre-fort avait été emporté? Se soucie-t-il d’ailleurs de la santé, voire de la vie de ses agents ? Ces interrogations méritent d’être posées, quand on sait que c’est le patron lui-même qui aurait interdit de laisser les ampoules de la station allumées la nuit. Pourquoi ? Lui sera détient la réponse à cette question…
En tout cas, par cette interdiction qu’il a faite, le patron des lieux porte seul l’entière responsabilité de ce qui est arrivé, car ce n’est certes pas vouloir leur sécurité que d’exposer ainsi la vie de ses travailleurs.
Laya DIARRA
19 Avril 2010.