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jpg_une-12.jpg« J’avais perdu certains repères, notamment le repère de la conscience de faire une faute, à cause du stress », a expliqué l’accusé au deuxième jour de son procès qui doit s’achever jeudi.

Il a affirmé avoir subi plusieurs agressions lors de ses missions à l’étranger, notamment « une attaque en pleine rue à Kinshasa » et une agression à « coups de crosse » à son domicile en ex-Yougoslavie, premier pays dans lequel l’ONU l’avait envoyé en 1994.

« Vous essayez d’échapper à vos responsabilités en justifiant votre attitude par le contexte », lui a alors lancé l’avocat général, Pierre Kramer.

Didier Bourguet, 44 ans, est accusé d’avoir violé 23 mineures africaines en l’espace de six ans, lorsqu’il était en poste en République centrafricaine (1998-2000) puis en République démocratique du Congo (2000-2004).

Il a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec 22 des 23 victimes présumées, âgées de 12 à 18 ans, mais nié avoir jamais exercé la moindre contrainte. Il encourt vingt ans de réclusion criminelle.

Mercredi, alors que témoignait une psychologue ayant étudié sa personnalité, l’accusé a admis être « complexé dans le contact avec la gente féminine ».

« L’occasion s’est présentée d’avoir quelque chose que j’avais très peu avant et j’en ai profité », a-t-il ajouté à propos de ses relations sexuelles multiples en Afrique, évoquant dans une métaphore douteuse le sort d' »un gamin privé de bonbons toute son enfance lâché un jour dans un magasin de bonbons ».

PARIS (AFP) – mercredi 10 septembre 2008