La situation au Darfour préoccupe toutes les organisations de défense des droits de l’homme, particulièrement Amnesty International. Dans ce cadre, la section Mali a organisé le mercredi 26 avril dans ses locaux sis à Badalabougou une conférence de presse à l’occasion de la journée pour le Darfour à travers le monde.
Kader Kruman, Mohamed El Béchir Sangaré, Abba Touré étaient les conférenciers. C’est la troisième fois que Amnesty-Mali organise une telle journée pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur les atrocités que subissent les populations du Darfour (Soudan), a dit Abba Cissé. Cette journée est célébrée chaque année le 29 avril, mais compte tenu de l’élection présidentielle prévue ce dimanche, les responsables ont décidé de le tenir à deux jours du scrutin.
Abba a ajouté que ce problème du Darfour dépasse les seules frontières du Soudan, il est devenu international et cela demande l’implication de tous.
Il a fait allusion aux différentes résolutions prises par les Nations Unies, mais jusqu’à présent, les milices Janjawids continuent avec les exactions, qui se résument au viol, aux tueries des populations civiles.
Rappelons que depuis 4 ans environ, l’Est du Soudan où est située la région du Dafour, est plongé dans un conflit armé. Et les milices entretenues par le gouvernement soudanais s’adonnent à toutes sortes de violence. A ceux-ci s’ajoutent ceux du Tchad qui sont protégés par le Soudan.
De nos jours, on compte plus de 10 millions de personnes déplacées, a dit Kader Kruman. Il a profité de cette occasion pour demander au Conseil de Sécurité des Nations Unies de mettre en place au Tchad une mission de paix ayant mandat de protéger efficacement les civils.
Il a aussi demandé au gouvernement tchadien de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour protéger les civils et désarmer les Janjawids.
Rappelons que le 29 avril 2007, Amnesty International, en partenariat avec une coalition d’organisations prépare une journée mondiale sur le Darfour. La journée a pour thème la protection immédiate de la population civile et met l’emphase sur la fuite du temps pour les civils au Darfour.
Les civils doivent être protégés contre les abus et violations des droits humains et autres lois internationales humanitaires.
Mamadi TOUNKARA
02 mai 2007.