La journée nationale des communes est toujours un moment privilégié de dialogue entre le président de la république et l’ensemble des maires de nos 703 communes.
Les élus locaux sont sans doute les bâtisseurs discrets, mais efficaces dans notre pays. Avec les financements du dispositif d’accompagnement financier mis en place par le gouvernement, je veux parler de l’ANICT, les collectivités ont réalisé sur toute l’étendue du territoire, 11 528 infrastructures offrent des services de base dont 4962 salles de classe, 730 points d’eau et 1233 centres de santé tous fonctionnels.
L’AMM a été Créée le 21 novembre 2000 à la faveur de la 1ère édition de la Journée nationale des communes du Mali (JNC), présidée par Alpha Oumar Konaré. Elle est née des cendres de l’Association des maires du Mali, qui apparaissait comme étant une organisation défendant les intérêts des seuls maires.
Bamako a accueilli les 13, 14 et 15 Avril 2010 la fête des maires. Cette journée des communes s’est déroulée au centre International de conférence de Bamako. Plus de 1500 participants ont participé activement à cet événement de marque.
Elle coïncide également avec la célébration du cinquantenaire du Mali. Placée sous le signe : Décentralisation et développement économique, régional et local.
La journée des communes est un espace de dialogue et d’échanges entre les 703 maires et les partenaires potentiels, elle a permis aux élus de nouer des relations étroites entre les élus et les partenaires impliqués dans le processus de décentralisation.
Depuis 2001, l’Association des Municipalités du Mali organise chaque année la journée nationale des communes. Elle était placée sous la présidence du chef de l’État, cette fête des communes constitue un cadre de dialogue et d’échanges pour débattre la vie des collectivités et faire des perspectives pour la réalisation de leurs plans de développement.
L’historique de la décentralisation dans notre pays, nous enseigne que la création des premières communes remonte en 1919 au temps colonial.
A cette date, deux localités avaient été érigées en communes mixtes, il s’agissait de Kayes et de Bamako. A partir de 1952 Ségou et Mopti suivront et la dernière fut celle de Sikasso en 1954.
Dans son discours, le président de l’AMM, M. Abdel Kader Sidibé a rendu un hommage au président de la république et à l’ensemble des maires et conseillers nationaux, au ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales ainsi que tous les partenaires financiers et techniques.
Pour le président sortant de l’AMM le choix de la thématique de cette journée, s’inscrit parfaitement dans la nouvelle orientation prise par notre association depuis le congres de décembre 2004, pour en faire une véritable organisation de développement, dont les actions ne se limiterons plus à solliciter de l’État le transfert des compétences et des ressources aux collectivités, mais à initier nous-mêmes des actions en direction de nos communes.
Un gigantesque projet aux collectivités selon, Abdel Kader Sidibé, en commençant par le programme transfert des compétences et des ressources mis en œuvre il y a deux ans en partenariat avec l’Ambassade Royale des Pays Bas, couvre cinq cercles et le district de Bamako, une cinquantaine de communes, pour un montant de près de 923 millions de FCFA.
Au niveau national, un dialogue direct entre l’AMM et les cellules d’Appuis à la déconcentration décentralisation des départements en charge des domaines transférés…
Il faut signaler également le programme Coopération décentralisée du PARAD, mis en œuvre en partenariat avec l’Union Européenne, pour un financement de 1 Milliard trois cent cinquante millions de francs CFA, qui couvre 12 projets, impliquant plus de 150 collectivités (communes, régions et cercles).
Mon propos n’est pas ici de citer tous les chantiers de développement dans lesquels est engagé votre association, mais juste d’établir un lien avec la thématique retenue, et solliciter surtout votre participation assidue aux différentes sessions prévues à cet effet.
Car comme je le dis souvent et c’est cela ma conviction personnelle, même si l’État nous transférait la totalité de ses ressources, ce sera insuffisant pour prendre en charge les problèmes de développement de nos communautés. Une de ces initiatives porte sur la mise en œuvre d’un programme National de développement économique local par notre association.
Une des composantes de cet important programme dont certains financements sont déjà annoncés, portera sur l’interconnexion des 703 communes, avec la création d’activités génératrices de revenus dans les collectivités. Cette première phase de cinq ans est estimée à plus de 10 milliards de nos francs. Nous sommes capables de relever ce défi, avec l’appui et la mobilisation de tous.
Pour terminer, le président de l’AMM dira que les élus locaux sont sans doute les bâtisseurs discrets, mais efficaces de notre pays.
Dans son allocution, le Chef d’ Etat, le général Amadou Toumani Touré, dira que cet événement intervient au cœur de la célébration du cinquantenaire du Mali nous offre l’occasion de nous interroger sur nos choix et nos politiques pour l’administration de notre pays, de 1960 à nos jours.
La journée des communes coïncide avec le 10ème anniversaire de la décentralisation intégrale au Mali, c’est donc le moment propice à la réflexion sur les forces et les insuffisances de notre parcours. Cette journée se tient un an après les élections communales d’avril 2009.
Aux maires et aux conseillers dont le mandat a été renouvelé, j’adresse mes plus vives félicitations, c’est aussi le lieu de me réjouir de la qualité et de la diversité des profils des élus locaux, en constance amélioration d’une autre élection à l’autre. C’est un baromètre de l’intérêt et de l’espoir que suscite notre politique de décentralisation.
ATT soulignera que dans le cadre de l’accompagnement du gouvernement au processus de la décentralisation, par la voix du président de la république, l’Etat a décidé, dans le cadre de l’affectation des ressources tirées de la privatisation de 51% du capital de la SOTELMA, de doter le fonds national d’investissement des collectivités territoriales de 10 milliards de FCFA. Chacune de nos régions, ainsi que le District de Bamako, bénéficiera d’un financement de 1 milliard.
Enfin ATT a rendu un hommage à tous les acteurs de la décentralisation avant de renouveler sa confiance au président de l’AMM.
Rappelons que l’AMM a pour but de participer à la sauvegarde de la libre administration des collectivités territoriales et l’approfondissement de la démocratie locale.
Vivement la prochaine édition
19 Avril 2010.