« Condition et place du personnel enseignant contractuel dans le système éducatif malien« ,… c’était le thème d’une conférence-débats, le samedi 3 février 2007 à l’Ecole Centrale pour l’Industrie, le Commerce et l’Administration (ECICA), organisée par le bureau national du Syndicat des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire (SYPCES), à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des enseignants.
Chaque année le 5 octobre marque la journée mondiale des enseignants. Cette journée n’avait pu être célébrée au Mali pour des raisons de finances.
Pour ne pas rester en marge de cette journée, le Syndicat des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire (Sypces) a organisé une conférence sur les conditions et la place des contractuels dans le système éducatif malien.
Dans quelles conditions travaillent-ils ? A partir de mars 1991, la démocratisation du système éducatif, la diversification de structures alternatives (écoles communautaires, écoles privées) a contribué au développement des infrastructures, et à l’augmentation sensible de la population scolaire.
Cette poussée de la démographie scolaire a conduit le Mali à s’engager dans le recrutement d’enseignants vacataires (appelés plus tard contractuels). Car il a été constaté qu’engager des jeunes diplômés est moins coûteux que les heures de vacation du personnel administratif et des entreprises qui dispensaient de cours dans les établissements scolaires publics.
Bien qu’ils constituent 73 % de l’effectif total au niveau de l’enseignement secondaire, les contractuels sont dans des conditions de vie et de travail difficiles : problèmes de rémunération et de transposition dans les grilles et les indices.
Toutes choses qui feront dire au secrétaire général du Sypces que l’application du décret N°0306 du 4 juillet 2000 fixant les conditions de travail du personnel enseignant des collectivités territoriales a la même grille que le décret N°038.
Pour preuve : avec le nouveau statut des fonctionnaires, un professeur fonctionnaire de catégorie A est passé de 91 552,5 F Cfa à 102 667,5 F Cfa, tandis que le professeur contractuel débutant a toujours le même salaire de base 54 166 F Cfa.
Malgré la signature des décrets 434 et 435, il n’en demeure pas moins que le professeur contractuel à ce jour n’a pas droit à la formation (pas de congés de formation), à la promotion.
Pour trouver une solution à leurs problèmes, ils ont décidé d’être plus unis afin de bénéficier non seulement de la formation mais aussi des avancements. Parce que nul n’ignore que le développement d’un pays passe par la formation de ses enseignants.
Hadama B. Fofana
13 février 2007.
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