La cérémonie présidée par l’épouse du chef de l’état Mme Touré Lobo Traoré, elle-même sage femme de son état et présidente de la Fondation pour l’Enfance, a eu lieu dans la salle Fanta N°2 du palais des congrès de Bamako, en présence de Mme Maïga Zéïnab Mint Youba ministre de la santé, Mme Dicko Fatoumata Maïga présidente de l’association des sages femmes du Mali, Mme Brigitte Thiombiano présidente de la fédération des associations des sages-femmes d’Afrique centrale et de l’Ouest (FASPACO), professionnels et partenaires techniques et financiers de la santé, ainsi que nombreux autres invités.
La journée mondiale des sages femmes, reste un cadre d’échanges et de réflexion sur les problèmes de la mère et de l’enfant.
Le thème de cette année, marque l’intérêt accordé par les sages femmes à l’amélioration de la qualité de vie des familles et à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
Replacer la planification familiale comme un élément de réduction de la mortalité maternelle, infantile et néonatale, phénomènes touchant particulièrement l’Afrique subsaharienne et exigeant une synergie entre les acteurs de la santé, reste une des priorités que les sages femmes s’accordent.
En Afrique subsaharienne, le taux de mortalité infantile reste le plus élevé dans le monde avec 104 pour mille contre 54 pour mille dans le monde.
Quant au taux de mortalité infanto juvénile, il s’élève à 175 pour mille.
Dans notre pays, le taux de mortalité infantile est de 113 pour mille et le taux de mortalité infanto juvénile, est de 229 pour mille.
Sur 100.000 naissances, 582 mères décèdent des suites de complications ou de mauvaises conditions de vie.
Ainsi, pour la ministre de la santé, un changement de comportement dans le respect des convictions religieuses, s’avère nécessaire face à cette situation.
Pour Mme Maïga, le choix du nombre d’enfants, en suivant les méthodes qui conviennent, est une façon de contribuer au bien-être personnel, à celui de la famille et au-delà, à celui de la communauté toute entière.
Au Mali, chose qui est loin d’être le cas, car l’indice synthétique de fécondité est de 6,8 enfants par femme, signifiant ainsi, que la plupart des maliennes sont, durant 30 ans de leur vie, entre 15 à 45 ans, soit enceintes, soit allaitantes, et pour la ministre, ce fait reste incompatible avec un bon état de santé.
Appel a été lancé à l’endroit des sages femmes par la ministre, à prendre part activement à toutes les actions que le gouvernement mène dans l’amélioration des indices se santé dans notre pays.
Tout en saluant l’exemple malien, appel a été lancé par Mme Thiombiano à l’endroit des sages femmes, de relever les défis, auxquels nos pays sont confrontés en matière de mortalité maternelle et néonatale.
Pour l’épouse du chef de l’état, ce combat exige des synergies et l’abnégation de tous.
Sa fondation a d’ailleurs instauré le prix » Tara Boré « , qui récompense le dévouement et le mérite des sages-femmes dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
Multiplier les infrastructures sanitaires afin que les sages femmes puissent intervenir de façon efficace dans l’amélioration des indicateurs de santé au Mali, a été demandé au gouvernement par l’épouse du président de la république.
10 mai 2005