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L’éducation non formelle et l’alphabétisation à l’honneur

Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, le lundi 8 septembre, la journée internationale de l’Alphabétisation dont le thème retenu, cette année, est : « alphabétisation, facteur de promotion de la santé« . La cérémonie qui s’est déroulée au Centre International de Conférences de Bamako, était placée sous le patronage de la présidente de la Fondation pour l’Enfance, Mme Touré Lobbo Traoré.

La Journée internationale de l’alphabétisation est l’occasion de célébrer, chaque année, l’importance de l’alphabétisation pour les individus, les communautés et les sociétés partout dans le monde et de souligner la place centrale qu’elle occupe dans toutes les luttes en faveur du développement humain durable.

Elle est aussi l’occasion d’adresser un message d’espoir et d’encouragement aux 862 millions d’adultes, dont les deux tiers environ sont des femmes que l’analphabétisme exclut, pour l’instant, de toute participation à la vie de la société. Cette année, au Mali un cachet particulier a été donné à la journée internationale qui a été présidée par l’épouse du chef de l’Etat, Mme Touré Lobbo Traoré, avec à ses côtés les deux ministres en charge de l’éducation, entre autres personnalités.

Le représentant de l’UNESCO, dans son allocution, a signalé que chaque année, lors de la Journée internationale de l’Alphabétisation, l’UNESCO dresse devant la communauté internationale le bilan de l’alphabétisation, et de l’éducation des adultes dans le monde.

La tradition fut respectée cette année. « En dépit d’efforts multiples et répétés, l’alphabétisation est un objectif encore bien difficile à atteindre: près de 774 millions d’adultes n’ont aucune notion de lecture et d’écriture ; un adulte sur cinq, dont deux tiers de femmes, ne sait ni lire ni écrire ; 72,1 millions d’enfants ne sont pas scolarisés et ils sont plus nombreux encore à fréquenter l’école de manière irrégulière ou à abandonner leurs études » a-t-il relevé.

Avant d’ajouter que l’UNESCO et ses partenaires axeront leurs actions de sensibilisation sur l’importance de l’alphabétisation pour des sociétés saines, l’accent étant mis plus particulièrement sur les épidémies et les maladies transmissibles tels que le VIH, la tuberculose et le paludisme. Celles-ci constituent quelques unes des plus importantes préoccupations mondiales pour la santé publique.

Pour Moulay Lahcen Ennahli, Représentant-résident de la Banque Africaine de Développement au Mali, il a rappelé qu’au cours des dix dernières années, le gouvernement du Mali a déployés d’importants efforts avec l’aide de ses partenaires au développement dans le domaine de l’alphabétisation.

Il a relevé que, de 1985 à ce jour, la BAD a financé quatre projets éducatifs au Mali dont un est en cours d’exécution, en l’occurrence le projet d’appui au PRODEC. « D’un coût total d’environ 13,4 milliards de FCFA, ce projet s’inscrit parfaitement dans la dynamique du Programme décennal de développement de l’éducation dont l’objectif est de faire progresser le taux moyen d’alphabétisation à 50 % en 2008 avec au moins 40 % de femmes » a souligné le représentant de la BAD.

Selon la ministre de l’Education de Base, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, Mme Sidibé Aminata Diallo, de 2007 à 2008, le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, a entrepris beaucoup d’actions pour mieux promouvoir le sous-secteur de l’éducation non formelle en général et de l’alphabétisation en particulier.

Toute chose qui s’est traduite par la création du département de l’Education de Base de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, l’accroissement du budget alloué à l’alphabétisation à l’éducation non formelle de 1 à 3 %, l’ouverture de centres d’alphabétisations à travers le territoire national, entre autres.

Pour Mme Touré Lobbo Traoré, l’alphabétisation permet de doter les populations de réelles capacités pour mieux prévenir les maladies ou d’assurer leur traitement efficace. Elle facilite également la prise en charge de questions liées à la vie familiale tels que le planning familial, la santé de la reproduction, l’hygiène alimentaire. Elle a invité les autorités scolaires compétentes, les collectivités locales et toutes les bonnes volontés à faire de l’alphabétisation une priorité nationale de développement des ressources humaines.

La cérémonie a pris fin par la remise de prix. Le prix communautaire, d’une valeur de 2,5 millions de FCFA, est revenu au village de Kambila dans le cercle de Kati, quatre prix d’une valeur de 250 000 FCFA ont été offerts aux néo-alphabètes de Koutiala, Mopti, Kambila et Sikasso. Un montant de 500 000 FCFA a été remis à un chercheur et le Ciwara a été enlevé par l’ONG ACODEP

Ramata TEMBELY

09 Septembre 2008