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Les sages-femmes mettront a profit cette journée pour échanger leurs expériences et réfléchir sur les grands défis qui se posent à elles dans l’exercice de leur profession afin d’apporter leur contribution à l’amélioration de la santé de la femme et de l’enfant.

La cérémonie était placée sous la présidence de la ministre de la Santé, Mme Maïga Zeinab Mint Youba, en présence du représentant de l’OMS au Mali, Lamine Cissé Sarr, de la présidente des sages-femmes, Mme Dicko Fatoumata Maïga, ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Le thème retenu cette année par notre pays, « le rôle de la sage-femme dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement », avec comme sous-thèmes la planification familiale, le sida, les hémorragies du post-partum, ainsi que le paludisme et la grossesse, démontre a suffisance l’intérêt des sages-femmes à améliorer les conditions de vie de la mère et de l’enfant.

Au Mali, selon les statistiques, le taux de mortalité maternelle est de 528 pour cent mille naissances vivantes, celui de la mortalité néonatale, de 56 pour mille, et la prévalence contraceptive, de 5,7 %.

Quant au nombre de femmes ayant bénéficié d’une visite de suivi de leur grossesse, il est de 59 %, alors que celles ayant bénéficié d’un accouchement par un personnel qualifié est de 42 %. La prévalence du VIH/Sida chez la femme enceinte, elle, est de 3 %.

C’est devant ces faits désolants que la présidente de l’Association des sages-femmes du Mali, Mme Dicko Fatoumata Maïga, a réaffirmé la volonté de son organisme de s’engager résolument aux côtés du ministère de la Santé pour trouver une solution au problème complexe de l’inégale répartition des sages-femmes sur l’ensemble du territoire. Elle a surtout insisté sur leur détermination à participer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.

En prenant la parole, la ministre de la Santé, Mme Maïga Zeïnab Mint Youba, dira qu’en dépit des efforts déployés dans la mise en œuvre du programme de développement sanitaire et social, le Mali enregistre des taux encore alarmants de mortalité maternelle, infantile et néonatale.

Elle notera que les indicateurs de santé de la reproduction demeurent encore non satisfaits. En effet, seulement 70 % des femmes enceintes utilisent la consultation prénatale et ce, moins de deux fois pendant la grossesse, 42 % des femmes bénéficient de l’assistance d’un personnel qualifié lors de l’accouchement et 5,7 % des femmes utilisent la planification familiale en vue de l’espacement des naissances.

Et selon le dossier « Maternité sans risque« , chaque minute 380 femmes tombent enceintes, 190 femmes sont confrontées à une grossesse non planifiée ou non désirée, 110 femmes sont victimes d’une complication liée à la grossesse et 40 femmes subissent un avortement à risque.

Ramata TEMBELY

09 mai 2006.