La salle de conférence de la maison des jeunes de San a connu, le samedi 12 août 2006, une animation des grands jours. Dès les premières heures de la matinée, malgré l’intensité des travaux champêtres en ce début d’hivernage, ils ont tenu à participer aux festivités commémoratives de la journée internationale de la jeunesse.
Habillés en T-shirts blancs pour la plupart, les jeunes de San, à côté de leurs enseignants et parents, ont attentivement suivi l’exposé de Mme Mariko.
Mais auparavant, en présence de Bagnan Maïga, l’adjoint au président du conseil de cercle, Diabirou Haïdara, maire de la ville du Santoro et de Boubacar Niambélé, secrétaire exécutif de la coordination de la jeunesse de San, Komba Samaké, adjoint au préfet du cercle de San, a salué l’initiative des jeunes de la ville du Santoro.
Selon lui, la série d’activités programmées par la coordination pour commémorer la journée internationale de la jeunesse démontre le dynamisme des jeunes de San. Il a ensuite salué le choix de la conférencière qui, selon lui, est un modèle pour les jeunes confrontés à des difficultés de tous genres.
Pour sa part, Boubacar Niambélé, secrétaire exécutif de la coordination de la jeunesse de San, a invité les jeunes de la localité à profiter de la conférence débat pour réfléchir sur les difficultés qui les assaillent.
Pour sa part, la conférencière, d’entrée de jeu, a indiqué que le citoyen est celui qui est né sur un territoire et qui s’applique à respecter les normes admises par les populations de ce territoire.
La présidente de l’ONG Femme et développement a indiqué que la citoyenneté est la possibilité d’intervention dans la définition et la gestion du bien public. Elle a estimé qu’une des façons fondamentales de devenir citoyen est de s’approprier du savoir.
Pour cela, Mme Mariko a indiqué qu’il est essentiel que l’école se préoccupe de la construction d’un jugement autonome et critique chez les élèves. Cependant, elle a reconnu que l’univers des jeunes ne se limite pas à l’école.
Pour cela, elle a estimé que l’éducation à la citoyenneté se poursuit tout au long de la vie. Selon elle, devenu adulte, la formation du jeune continue se vit à travers le temps consacré aux loisirs, à la consultation des médias, à l’action syndicale, etc.
Dans la phase des questions réponses qui a enregistré une forte participation des enseignants et de cadres de l’administration, Mme Mariko a asséné certaines vérités aux jeunes.
“Il est temps que les maliens cessent d’opter pour une construction individuelle et penser à la construction collective” a-t-elle déclaré.
Selon elle, il y a beaucoup de construction d’individualisme dans nos Etats et cela bloque le développement de nos pays.
Mieux, Mme Mariko pense que les jeunes doivent se prendre en main. Car, faire la petite politique pour avoir quelque chose n’a pas d’avenir.
Assane Koné
17 août 2006.