Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le tabac, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en partenariat avec l’Association malienne de lutte contre le tabac, l’alcool et les stupéfiants (Alutas/Mali) a organisé hier à son siège un point de presse. Le thème de la rencontre était « des espaces 100 % non-fumeurs ».
Il s’agissait, pour les conférenciers, d’attirer l’attention des populations sur les dangers de la consommation du tabac, sur les pratiques des sociétés productrices de tabac, sur ce que l’OMS fait pour combattre l’épidémie et sur ce que les populations du monde entier peuvent faire pour protéger le droit à la santé et à une vie saine pour elles-mêmes et les générations futures.
Selon le représentant de l’OMS, cette année la Journée préconise les espaces 100 % non-fumeurs qui, à ses dires, sont le seul moyen efficace de protéger en tout lieu les personnes de la fumée secondaire du tabac. « Le tabac est la deuxième plus grande cause de mortalité dans le monde. La moitié des fumeurs réguliers aujourd’hui, soit 650 millions de personnes, finiront par mourir du tabagisme », a averti Mme Diallo Adama Diakité, coordonnatrice d’Alutas/Mali. Et d’ajouter que si les tendances actuelles de la consommation de tabac se maintiennent d’ici 2020, le nombre de décès dus au tabagisme attendrait 10 millions par an et 70 % de ces décès surviendraient dans les pays en développement.
Dr. Nazoum Diarra, chargé des maladies non transmissibles à la direction nationale de la santé, a mis en exergue les méfaits du tabac. A ses dires, la fumée du tabac contient environ 4000 substances chimiques connues, plus de 50 d’entre elles sont cancérogènes. « Le tabagisme passif provoque des cardiopathies et des graves maladies respiratoires et cardiovasculaires susceptibles d’entraîner des décès prématurés chez les adultes », a-t-il déploré.
Malgré l’existence de la loi n°96-041, adoptée par l’Assemblée nationale du Mali en 1996, qui interdit la publicité sur le tabac et l’action de fumer dans les lieux publics, le tabac continue de faire des ravages au sein de la jeunesse.
« Des mesures draconiennes doivent être prises pour protéger les non-fumeurs », ont préconisé les conférenciers.
Idrissa Sako
31 mai 2007.