Partager

Ces propos sont de Mme Maïga Zeïnab Mint Youba, ministre de la Santé, le vendredi dernier au Palais des Congrès à l’occasion de la Journée Africaine de lutte contre le paludisme, instituée le 25 avril 2000.

On notait la présence de plusieurs personnalités dont Moussa Balla Coulibaly, président du CESC, Mamadou Soungalo Traoré, Directeur Général de la Santé, Sarr Lamine représentant de l’OMS au Mali, le Coordinateur du PNLS…

Le thème retenu cette année est : « Unissons-nous contre le paludisme » et « ensemble nous vaincrons le paludisme ».

Selon la ministre de la Santé, le paludisme continue de représenter un véritable défi, et cela par la menace permanente qu’il fait peser sur des millions d’Africains. Il est estimé que plus de 100 millions de personnes sont touchées dont près de 1.000.000 de décès chaque année. On évalue également à 7000 milliards de FCFA chaque année les pertes économiques dues au paludisme en Afrique.

Elle a affirmé que les taux élevés de mortalité infanto-juvénile, maternelle et néo-natale et le niveau de l’espérance de vie placent l’Afrique loin derrière toutes les autres régions du monde.

Rappelons que le 25 avril 2000, les Chefs d’Etat Africains plus d’une quarantaine sous la présidence du président Olésegun Obasanjo ont pris l’engagement solennel de lutter contre le paludisme.

Mme Maïga a soutenu que les pays africains essaient de faire face à ces fléaux avec l’aide des partenaires techniques et financiers, mais que beaucoup reste à faire. Les objectifs de la journée commémorative africaine du paludisme sont en accord avec ceux de l’initiative FRP/RBM, a-t-elle ajouté.

C’est ensemble qu’on peut espérer qu’en 2030, le paludisme ne soit plus une cause majeure de morbidité et de mortalité, encore moins de pertes socio-économiques.
Parlant du cas malien, elle a affirmé que selon l’EDS III en 2001, seuls 6% des enfants de moins de cinq ans dorment sous moustiquaire imprégnée.

Les résultats d’un projet pilote montrent une évolution à 71% des enfants de moins de cinq ans et à 68% des femmes enceintes en 2003 sur la base de l’enquête CDC dans les six cercles tests et en 2004 respectivement 95% et 68% sur la base des données de routine ajustées dans les cercles d’expérimentation.

De même, 46% des femmes enceintes entre 4 et 8 mois ont pris deux doses de sulfadoxine pyriméthrine selon la même source en 2003.

« La lutte contre le paludisme est un pari à gagner », a martelé Mme Maïga Zeïnab Mint Youba. Dans ce cadre, le Ministère de la Santé a pris toutes les dispositions afin que toutes les femmes enceintes, ayant effectué au moins une consultation prénatale, enfant qui aurait complété sa vaccination bénéficie d’une moustiquaire imprégnée.

En ce qui concerne le traitement, la résistance à la chloroquine dans plusieurs localités du pays a amené à l’introduction des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinique pour permettre une prise en charge plus rapide et correcte des cas de paludisme simple.

Mme Maïga a annoncé que notre pays fait partie des cinq pays de catégorie I, pays dits <> pour l’atteinte des Objectifs de Abuja.

Moussa Balla Coulibaly, président du CESC, parrain de la cérémonie a commencé par une citation du président Obasanjo du Nigeria : <>

Le paludisme étant un handicap au développement, le président du Conseil Economique, Social et Culturel a affirmé que son institution oeuvrera pour le combattre.

Le représentant résident de l’OMS dans notre pays le Docteur Lamine Sarr a affirmé que l’Afrique dépense chaque année 2 millions de dollars US dans la lutte le paludisme. « Nous n’avons pas le choix, vaincre le paludisme est une des conditions sine qua non du développement de nos Etats », a-t-il ajouté.

Il a lancé un appel à tous les parents de faire dormir les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sous des moustiquaires imprégnées.

Mamadi TOUNKARA

2 mai 2005