Partager


C’est hier que notre pays a célébré la journée africaine de lutte contre le paludisme à Faladiè-Kati dans la commune N’Tjiba avec comme slogan « libérer l’Afrique du paludisme maintenant ». C’était en présence des autorités communales, des partenaires techniques financiers, des autorités en charge de la santé. Et pour réserver un accueil chaleureux, la population a pris d’assaut l’école de la mission catholique avec tam-tam et balafon où se tenait la cérémonie de commémoration de cette journée qui a pour thème « Leadership et partenariat pour des résultats ».

A la cérémonie de commémoration de cette journée, le représentant du chef de village de Faladié a souligné que cette journée est un grand jour pour la population de Faladié avant de remercier les autorités et tous les partenaires pour avoir choisi Faladié pour abriter cette cérémonie et pour l’administration de la 1ère dose de la combinaison thérapeutique à base d’artémisinine.

LES PREOCCUPATIONS DE LA COMMUNE EXPRIMEES

Quant au maire de Faladiè, M. Nouhoum Touré, après avoir salué le choix porté sur leur commune sur les 703 du territoire national et la mission catholique qui oeuvre depuis 70 ans à Faladiè, il a rappelé des problèmes auxquels la Commune est confrontée comme ceux relatifs à l’approvisionnement en eau potable, l’électrification, la route, la radio en bande FM, la plate-forme.

Dans son intervention, le représentant de l’USAID, Mme Christine Sow a rappelé que beaucoup a été fait en matière de lutte contre le paludisme. Avant de souligner qu’il reste beaucoup à faire. Pour elle, le Mali peut jouer un rôle modèle. Elle a par ailleurs lancé un défi pour qu’au 25 avril prochain, c’est à dire en avril 2008, les progrès réalisés en matière de lutte contre le paludisme soient évalués.

LA PREMIERE CAUSE DE MORTALITE ET DE MORBIDITE

Dans son discours de commémoration de cette journée, le secrétaire général du ministère de la Santé M. Daba Diawara a rappelé que cette journée commémore la rencontre des chefs d’Etat Africains tenue à Abuja au Nigeria en 2000, rencontre au cours de laquelle ils ont pris l’engagement d’instituer comme journée africaine du paludisme le 25 avril de chaque année. Avant de souligner que le paludisme constitue une endémie majeure dans 43 pays de la région africaine.

En effet, on estime à près de 300 millions le nombre de décès dus à cette maladie dans le monde et 90% de ces cas se produisent en Afrique subsaharienne. Les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes constituent les populations cibles les plus affectées par la maladie. Il a par ailleurs souligné qu’au Mali, le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité, ainsi que la première cause d’absentéisme au travail et à l’école.

FAIRE LE BILAN DE L’ANNEE PASSEE

Selon lui, cette journée est une occasion de faire le bilan de l’année écoulée qui a été marquée par des engagements décisifs pour freiner ce fléau. Il s’agit de la révision et de la validation du document de Politique Nationale de Lutte contre le Paludisme, et de l’élaboration et la validation du plan stratégique 2007-2011. Pour lui, il convient de signaler que la recherche en matière de paludisme, à travers les efforts de notre partenaire privilégié le Malaria Recherch Training Center, progresse à grands pas vers l’identification d’un vaccin anti paludique dans notre pays.

C’est ainsi qu’il a remercié cette structure d’envergure internationale pour son appui important et son engagement indéfectible pour la lutte contre le paludisme en Afrique, au Mali en particulier. Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, la disponibilité future des ressources financières à travers le Fonds Mondial et l’Initiative du Président américain permettra la mise à échelle rapide de stratégies majeures de soutien à la lutte contre le paludisme comme défini dans le Plan stratégique 2007-2011. Selon lui l’année 2007 capitalise les leçons apprises afin d’accélérer la mise en oeuvre des activités et être au rendez vous d’Abuja 2010.

C’est ainsi qu’il a invité les populations à mettre l’accent sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée de rémanence et à la fréquentation des services de santé. Avant d’exhorter l’ensemble des partenaires à aller vers la mise à échelle accélérée de la prise en charge des cas à partir des Combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine suivant les normes et procédures définies par la politique nationale de lutte contre le paludisme. En effet, selon lui le respect de ce « droit » permettra d’assurer des succès thérapeutiques de l’ordre de 85 à 95% pour tous les cas de paludisme simple pris en charge dans les 24 heures.

Ainsi, les braves populations pourront se consacrer activement aux objectifs du développement. La journée a pris fin par la visite du centre de santé de la mission catholique de Faladié et l’administration de la première dose des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine à un enfant de moins de 5 ans.

Dado CAMARA

27 avril 2007.