Les Echos : Quelle est l’innovation majeure de la Febak-2005 ?
Jeamille Bittar : La principale innovation est que la foire se tient sur notre propre site. Finies pour nous les foires ambulantes qui nous ont fait voyager de l’ancien aéroport d’Hamdallaye au Palais des congrès, aux Halles de Bamako. Nous avons réussi un pari. Grâce à l’implication du président de la République, nous avons obtenu ce site dont la superficie est d’environ 10 ha. Le président de la République nous a aidés à le clôturer pour 100 millions de F CFA. Les autres travaux ont été effectués par des entreprises par préfinancement pour un montant de près de 700 millions de F CFA. Nous avons un projet ambitieux de 5 milliards de F CFA pour en faire le site de foire le plus moderne de la sous-région avec des salles de conférence, des comptoirs commerciaux, parcs d’attraction, salles de jeu, etc. Des innovations ont été faites sur le plan de la logistique. Les voies d’entrées et les guichets de vente de tickets ont été multipliés pour éviter les bousculades. La sécurité a été renforcée. Pour la première fois, les toilettes seront utilisées gratuitement. La foire sera animée tous les soirs avec des concerts gratuits et une tente du Nord a été installée comme lieu de rafraîchissement. Les clients auront des articles à moindre prix car les marchands ont été entrepris pour cela.
Les Echos : L’éloignement du site ne sera-t-il pas un handicap ?
J.B. : Je pense que c’est le meilleur site qu’on a jamais reçu. Il fait face à l’autoroute, qui va de l’aéroport international au centre ville. Nous avons demandé aux transporteurs de multiplier le nombre de véhicules de transport en commun sur cet axe le temps de la foire.
Les Echos : Quel est le nombre de stands et pays participants ?
J.B. : Il y a près de 400 stands et 23 pays déjà présents. Beaucoup se sont fait annoncer. L’Algérie sera présente comme invitée d’honneur. Ce pays, avec l’implication de son ambassade au Mali, a déjà aménagé plusieurs stands. Au titre des sponsors, la BDM-SA en est le sponsor officiel. Tout cela constitue d’autres innovations.
Les Echos : Quelles retombées économiques pour le pays ?
J.B. : Il y a des retombées non seulement commerciales mais douanières et fiscales. Tous ces exposants étrangers paient quelque chose au fisc et à la douane même si le montant n’est pas très élevé. Ils habitent dans des hôtels qu’ils paient, louent des taxis, etc. Pour nos commerçants, ils ont l’occasion de faire de bonnes affaires.
Les Echos : quel bilan pour la Febak, en 7 éditions ?
J.B. : Nous sommes à moitié satisfaits et je dis, on peut mieux faire. La CCIM va fêter courant 2006 son centenaire. Nous avons hérité du colonisateur les bâtiments actuels situés en face du Monument aux morts. Ce que nous avons réalisé dans les régions est visible. Je veux parler de l’acquisition de terrains et de la construction de siège des délégations régionales. En plus de la régularité de la Fébak, nous avons aussi la Foire d’exposition de Kayes (Fekayes). S’il plaît à Dieu, les autres chantiers vont démarrer bientôt.
Propos recueillis par
Abdrahamane Dicko
09 décembre 2005.