Cette conférence qui a été organisée suite à la visite au Mali du directeur général de la décennie africaine Shuab Chaklen qui est venu rencontrer le ministre Djibril Tangara avait pour objectif, selon le conférencier principal, Ismaïla Konaté, de mettre au clair la situation des personnes handicapées au Mali afin que ces derniers prennent conscience de leur place dans la société.
Pour lui, la personne handicapée ne doit plus être vue comme une personne de seconde zone qui se bat pour avoir des aumônes.
Elle doit se battre pour l’application de ses droits fondamentaux à savoir le droit à la vie, à l’éducation, au travail, à la santé etc. Car, à l’en croire, si ces droits sont respectés, sa dignité sera aussi respectée.
L’Etat malien et Handicap international et plusieurs de leurs partenaires ont fait des efforts considérables pour les handicapés.
Ces efforts se sont traduits par la construction d’un local et l’intégration de 92 de leurs membres à la fonction publique.
Mais cette assistance ne pourra pas continuer indéfiniment. Les droits ne sont pas des faveurs que le gouvernement va accorder aux handicapés mais des obligations, a-t-il ajouté.
Le directeur général du secrétariat permanent de la décennie africaine Shuab Chaklen s’est réjoui des efforts consentis par le gouvernement du Mali dans la lutte contre l’exclusion des personnes handicapées et aussi des efforts déployés par le Mali à la tête du conseil d’administration de l’institut africain de réadaptation présidé par Djibril Tangara ministre du développement social de la solidarité et des personnes âgées.
La présidente de l’association des femmes handicapées du Mali Djikiné Atouma Gakou a aussi dans son intervention salué les efforts consentis par le gouvernement malien pour leur cause, mais, le hic est qu’elles font face à des problèmes de mariage pour lesquels les candidats se font rares.
Notons que toutes les réalisations faites pour les handicapés l’ont été dans le cadre de la décennie africaine des personnes handicapées.
Shuab Chaklen, soulignera que son organisme n’a pas les moyens financiers d’atteindre ses objectifs, mais qu’il assiste les gouvernements respectifs dans leur application.
Kassoum THERA
06 novembre 2005.