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L’Association Ahmad Baba de Tombouctou pour service rendu à l’Islam (Abseis) a organisé la deuxième édition de la remise des prix aux lauréats, samedi dernier, au Centre international de conférence de Bamako. C’était en présence de guides religieux, d’associations islamiques et des représentants des corps diplomatiques et consulaires.

La cérémonie a débuté par la lecture du saint Coran. Aboubacar Dianka, président de l’Abseis a soutenu que l’association travaille dans le cadre humanitaire et éthique. C’est un véritable rappel aux principes de l’islam que prône l’Abseis. Leur activité, a-t-il dit, consiste à rappeler la vie et les œuvres des grands hommes qui ont rendu service à l’Islam, dans notre pays.

Les prix attribués, a-t-il ajouté, l’ont d’abord été, grâce à Dieu, puis, par le travail des lauréats. Il a souhaité que les efforts de l’Abseis contribuent à faire appliquer les principes de l’Islam et que les responsables politiques de notre pays les aident à transmettre leur message.

L’exposé sur la vie de Ahmad Baba a été fait par Issa Nansoko. Résumant l’objet de la cérémonie, il a rappelé que Dieu a fait savoir que chaque fois que la religion était en danger, il a inspiré des hommes pour la défendre.

Il a indiqué que Ahmad Baba est né le 26 octobre 1556 dans une famille religieusement lettrée, ensuite, il s’est exilé au Maroc, en 1591. Pendant ces épreuves, a-t-il souligné, Ahmad Baba a perdu 5600 titres de manuscrits et a fait un accident où il s’est cassé une jambe. Il est retourné à Tombouctou en 1607.

Il est mort en 1627. El Hadj Mahmoud Kouma a expliqué que les prix sont accordés à des hommes qui ont travaillé dans l’enseignement de l’Islam et l’éducation des populations.

A l’occasion, il a rappelé les grands noms d’illustres personnalités de l’Islam, dans notre pays. Il a fait savoir que c’est un réel travail de sélection dans l’ensemble du territoire national qui a été accompli pour désigner les lauréats. Parmi les critères, a-t-il noté, figurent la bonne éducation, le fait d’avoir duré dans ce travail, le rassemblement des hommes à travers les enseignements.

Chaque année, a-t-il affirmé, c’est une ou deux personnes, au maximum, qui sont désignées. Concernant les prix, les lauréats sont gratifiés d’un livre de Coran, de diplômes, de l’argent et sont honorés. Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique, a signalé les mérites du travail de l’association.

Il a félicité l’Amupi pour le prix qui lui a été décerné et qu’elle mérite. Il a fait remarquer que ces prix contribuent à accroître la solidarité entre musulmans.

Les grands hommes de l’Islam, a-t-il souligné, doivent être connus. Mohamed El Moctar, ministre de la Culture, a reconnu que le travail de l’association a été fait dans une démarche pédagogique, scientifique, dans le respect de la solidarité et de la tolérance.

Ensuite, une projection vidéo a été réalisée pour montrer de grands hommes de notre pays dont le travail religieux a été considérable, personnalités qui ont notamment donné des conseils pour la mise en place de l’Abseis. Puis, les lauréats ont été présentés.

Le premier prix a été décerné à El Hadj Ba -Ali Sanogo, grand imam de Sikasso, président du Haut conseil de Sikasso, président de l’Imama de Sikasso.

Le deuxième prix a été attribué à El Hadj Mody Sylla de l’Amupi. Ba Moussa Touré, représentant de l’Amupi, a soutenu qu’il est comblé par l’honneur fait à l’Amupi.

Ces prix récompensent, a-t-il rappelé, les services rendus à l’Islam et à la Nation. Ils encouragent, a-t-il précisé, la culture du devoir accompli et la foi en Islam. C’est, a-t-il ajouté, la récompense du mérite.

L’imam Koké Kallé a félicité le travail de l’association car, la première chose, a-t-il souligné, c’est la crainte de Dieu et ensuite, la tolérance. Cette association, selon lui, est composée de bonnes personnes, puisque leurs pensées sont louables.

Il a indiqué que l’Abseis encourage l’unité des musulmans et que l’Islam est venu pour la paix. L’honneur a été fait à Mohamed Erfan Al Haffar, venu de Syrie, de faire les bénédictions, clôturant la cérémonie.

Baba Dembélé

16 Mai 2010.