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Détentrice d’un diplôme en philosophie et lettres de l’Université Innsbruck en Autriche, son excellence Horejs a fait ses premiers pas dans l’administration de son pays. Affecté au ministère des Affaires étrangères, elle a travaillé de 1980 à 1991 dans le secteur du développement et particulièrement au Amérique Centrale.

Dans cette zone de guerre et de conflits fratricides entre groupe armés, elle a été détachée au Nicaragua comme conseillère du gouvernement régional chargée de la construction après guerre, du programme de développement et des relations avec les donateurs multilatéraux et bilatéraux.

En 12 ans de présence dans cette zone manquée par l’instabilité chronique, Irène Horejs fut également conseillère auprès des commissions de paix locales et régionales, mais aussi chargée de programmes et de projets. Entre 1990 et 1992, la courageuse Irène décide d’approfondir ses connaissances en économie du développement.

Ce qui l’emmène à s’inscrire à l’Institut d’Etudes Sociales de la Haye, au Pays-Bas, où elle sort avec un diplôme de Master en économie du développement. Son pays, l’Autriche, la sollicite à nouveau pour s’occuper de missions à l’intérieur et à l’extérieur du pays. De 1993 à 2000, elle pilote la décentralisation de la gestion de la coopération bilatérale autrichienne.

Elle coordonne la mise en place de plusieurs bureaux de coopération en Afrique et en Amérique latine. Infatigable, Irène Horejs décide de se mettre au service de l’Europe. Cette volonté d’oeuvrer au service du développement et son expérience dans ce domaine la motivent à se présenter à un concours de la Commission Européenne.

L’excellente Irène réussit avec les honneurs, et est affectée en Afrique, au Niger, comme Chef de la délégation de la Commission Européenne où elle prend fonction en juillet 2000. C’est le début d’une expérience dans les pays Sahéliens. Quatre après, elle atterrit au Mali pour occuper les mêmes fonctions.

Fière et visiblement joyeuse de son expérience, Irène Horejs consacre depuis son arrivée l’essentiel de ses efforts au renforcement d’une coopération déjà bien établi. Au Mali, aussi bien qu’au Niger, c’est que l’Ambassadeur Irène Horejs dit le plus apprécié : «c’est, après mon expérience dans des pays en guerre, la tranquillité et la sécurité des pays du Sahel».

Elle dit apprécié aussi chez les Sahéliens leur sens de la dignité et leur franchise. Chez les maliens, particulièrement, Irène n’en voit pas mieux que leur simplicité, leur amabilité, leur caractère accueillant.

Ainsi, elle pense que le Mali dispose de beaucoup de potentialités et de richesses lui permettant d’avoir un futur meilleur. Cette potentialité se résume spécifiquement à ses Hommes et surtout à sa jeunesse.

C’est pourquoi, Irène suggère de mettre en valeur cette jeunesse qui pourra un jour beaucoup contribuer à la construction d’un Mali plus prospère. S’agissant des relations Mali-UE, le chef de la Délégation les estime excellentes puisqu’il existe une oreille attentive des autorités, un dialogue constant. Aucun problème, parce que, dit-elle, «nous avons avec le gouvernement du Mali une harmonie d’objectifs».

Polyglotte, Irène Horejs parle l’allemand, le français, l’anglais et l’espagnol.

Idrissa Maïga

28 avril 2005