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Organisée par le Bureau international du travail, la rencontre réunira six jours durant les participants des 8 pays d’Afrique et 2 d’Europe. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Niger, du Togo, du Sénégal, Madagascar, du Mali, de la Suisse et de la France.

Les objectifs de l’atelier sont, entre autres, partager le concept de formation professionnelle et d’apprentissage, en vue d’aboutir à une même représentation, analyser l’expérience d’IPEC en matière de formation professionnelle et d’apprentissage dans les pays pour capitaliser les succès, corriger les lacunes et relever les défis…

Le travail des enfants constitue l’un des plus grands fléaux au monde.
Pour preuve, en Afrique, on estime que près de 48 millions d’enfants exercent une activité économique.

Certaines pratiques traditionnelles, le déplacement d’enfants auprès de membres de la famille élargie ont contribué à enraciner certaines formes de travail infantile dans la coutume sociale.

Les ravages causés par la pandémie du VIH/Sida, les crises alimentaires récurrentes et l’agitation politique exacerbent le problème.

C’est la raison pour laquelle les pays participants ont engagé une politique de développement économique et social qui passe par l’abolition du travail des enfants, particulièrement dans ses pires formes, tout en mettant en place une politique éducative et de formation professionnelle efficace et cohérente.

Cette politique permettra, selon le ministre de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, Badi Ould Ganfound de donner aux adolescents qui ont l’âge de travailler, les compétences nécessaires à l’abolition d’un emploi décent.

Au Mali, la mise en place d’un Programme national de lutte contre le travail des enfants et la ratification par notre pays de la convention 182 de l’OIT concernant les pires formes du travail des enfants ont, aux dires du ministre, permis à notre pays d’enregistrer des avancées significatives.

Badi Ould Ganfound s’est félicité du renouvellement et de la signature en mars 2005 du mémorandum d’accord de participation de notre pays au Programme par l’abolition du travail des enfants (Ipec), entre le gouvernement du Mali et le BIT et cela jusqu’en 2009.

La ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, la représentante du BIT, l’administrateur du programme contre le travail des enfants au Mali ont assisté à la cérémonie.

A noter que la consultation se tient au moment où notre pays est en train d’élaborer une politique cohérente et dynamique de formation professionnelle et d’apprentissage, qui prendra en compte les différents groupes cibles d’enfants victimes d’exploitation au travail.

Amadou Sidibé

12 juillet 2005