Sept chefs d’Etat
ATT a battu un record : pas moins de 7 chefs d’Etat ont fait le déplacement de Bamako pour son investiture. Il s’agit de François Bozizé de Centrafrique, Denis Sassou Nguesso du Congo, Idriss Deby Itno du Tchad, Oumar Bongo Ondimba du Gabon, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Thomas Yayi Boni du Bénin et Sidi Ould Cheick Abdalahi, le tout nouveau président de la Mauritanie. A côté de ceux-ci, il y avait la vice-présidente de la Gambie, les premiers ministres du Maroc, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, le ministre des Affaires étrangères de France, le secrétaire d’Etat à l’Agriculture des USA, le président du Sénat espagnol… la liste n’est pas exhaustive.
FDR discret
Certains ténors du Front pour la démocratie et la République (FDR, opposition) étaient dans la salle. Si IBK y était obligé, du fait de son statut de président de l’Assemblée nationale, on a également vu dans la salle Mamadou Blaise Sangaré de la CDS. Par contre, Soumeylou Boubèye Maïga (Convergence-2007) et Tiébilé Dramé (Parena) n’y étaient pas. Boycott ? Selon certaines sources, « jusqu’au soir du 7 juin, la veille, ils n’avaient pas reçu de carton d’invitation ». Par contre, Oumar Mariko qui n’était pas du FDR était bien visible dans l’assistance.
La longue attente de Blaise
Quand arrivait le président burkinabé, la piste n’était pas libre. Il lui a fallu tourner en l’air une vingtaine de minutes avant d’être autorisé à atterrir. Pour autant, il n’était pas au bout de ses peines, car, la porte de l’avion restera ouverte une dizaine de minutes avant qu’il ne sorte. Motif : personne à l’accueil.
Budget colossal
Officiellement, la cérémonie d’investiture du président de la République a été chiffrée à 100 millions de nos francs. Mais, au finish, et si l’on y ajoute toutes les fêtes connexes, c’est sûr que le double, voire le triple y a été englouti.
Deux salles de presse
La salle Jeli Baba Cissoko a refusé du monde pour la cérémonie d’investiture. Pour y accéder, il fallait une carte d’invitation. Tout le monde ne pouvant en avoir, le protocole a divisé la poire en deux : une salle de presse a été aménagée pour les confrères qui n’ont pas été parmi les élus. Comme ceux restés à la maison, ils se sont contentés de suivre la cérémonie à la télé, avec comme consolation qu’ils avaient un écran géant.
Un statut pour l’opposition
ATT, dans son discours d’investiture, a dit qu’il y aura un statut pour le chef de l’opposition. Cela est un tournant, et l’homme voudrait déjà marquer le clash avec le FDR et admettre la mort de son consensus ? Car, si tout le monde se retrouve dans un unanimisme, il n’y aura pas lieu de parler d’un statut pour une opposition inexistante.
Blaise le plus convoité
Le président burkinabé était certainement le plus convoité. Pas moins d’une dizaine de représentants d’organisations ou d’envoyés spéciaux avaient fait le déplacement pour le rencontrer à Bamako.
Bonnet, sans bonnet ?
En 2002, ATT a dû prêter serment deux fois : comme il portait un bonnet, on le lui avait fait retirer et reprendre le serment. Sur toutes les images officielles du serment de 2002, il apparaît décoiffé. Cette année, il a gardé son bonnet. Ni le colonel Kokè Dembélé, à cheval sur les principes, ni la présidente de la Cour suprême n’ont relevé ce manque de déférence à l’égard de la Cour.
La carte du président
Le président de la Cour constitutionnelle a failli ne pas assister à la cérémonie d’investiture du général ATT. Arrivé à la porte de la salle Jeli Baba, il a été arrêté par un agent du protocole qui a exigé à voir sa carte. « La carte, M. le président ! », a-t-il demandé. Heureusement que l’aide de camp de celui-ci (qui portait d’ailleurs sa toge) avait la carte d’accès.