Les firmes maliennes ont bénéficié d’une croissance économique assez forte et des mesures ont été prises pour améliorer l’environnement dans lequel elles opèrent.
Cependant, il semble que ce ne soit pas encore suffisant pour modifier en profondeur la perception des investisseurs.
Les classements établis par Crédit Risk International, Institutional Investor ou le World Economic Forum qui ont réalisé des opérations au Mali donnent une image mitigée du climat des investissements.
Les résultats présentés mettent en évidence des problèmes de corruption, d’infrastructures déficientes selon les standards internationaux, de cadre réglementaire lourd ainsi que l’instabilité actuelle de la sous-région (crise en Côte d’Ivoire).
Le Mali est donc perçu comme une destination à risque assez élevé avec une moyenne de 4 sur 7 pour l’instabilité politique et 3 sur 7 pour les investissements directs.
Le pays est, en outre, considéré comme un risque élevé au plan financier avec peu d’attraction sur le continent africain.
De plus, notre pays est mal classé pour la compétitivité globale et la compétitivité de l’environnement des affaires selon les données du World Economic Forum ainsi qu’en termes de rating fourni par Institutional Investor.
Selon les deux classements, le Mali appartient au décile des pays les moins attractifs.
Les réformes déjà entreprises n’ont pas amélioré significativement la perception des investisseurs hors du secteur extractif.
Des mesures additionnelles sont donc nécessaires pour continuer d’améliorer le climat des investissements.
Sidiki Dembélé
23 novembre 2005.