Profitant du symposium sur le développement, qui se tient présentement à Ouagadougou, une participante du Mali, au cours des travaux de groupe, a interpellé la Commission de la Cédéao, à travers son vice-président Jean de Dieu Somda, sur son mutisme face aux « dérives » que les forces françaises sont en train de commettre dans le Nord-Mali.
En effet, depuis l’enlèvement des 7 otages, l’armée française a déployé des soldats pré positionnés au Niger avec des avions prêts à intervenir. Les interventions militaires de l’armée mauritanienne, appuyées par celle de la France, ont occasionné des victimes, selon certaines sources a rappelé l’interpellatrice qui répond au nom d’Aminata Kéita.
Pour elle, la Cédéao allait tout au moins condamner les actes de la France et la Mauritanie dont la dernière ne fait pas partie de l’espace. Elle s’est dite « inquiète face à la situation ». Et a demandé que l’institution sous-régionale fasse au moins une déclaration.
Dans sa tentative de réponse, le vice-président de la Cédéao, Jean de Dieu Somda, a été évasif se contentant de dire que pour l’instant son organisation n’a pas compétence à intervenir, mais également n’a pas d’armée pour cela.
Toutefois, à ses dires, la Cédéao a mis sur pied une force d’intervention composée de 7000 hommes stationnée dans les pays respectifs, prête à intervenir en cas de besoin. « Leur déploiement ne serait possible qu’avec l’accord des chefs d’Etats, qui ont les prérogatives pour décider du déploiement des forces placées sous commandement de la Cédéao« , a affirmé M. Somda.
Amadou Sidibé
06 Octobre 2010