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Bamako abrite depuis hier la réunion des présidents et directeurs généraux des conseils des chargeurs et organismes membres de l’Union des conseils des chargeurs africains. Face à l’hostilité de l’environnement tant national qu’international et une sous-région en proie à d’énormes difficultés économiques, il s’agira, pour les participants, de faire preuve de sagacité pour faire échec aux contraintes tant endogènes qu’exogènes qui sapent le développement économique du continent.

A priori, l’exercice paraît difficile au regard de nombreux défis. Quelques caractéristiques du commerce et des transports suffisent pour s’en faire une idée. Il en est ainsi de la faiblesse des infrastructures de transport et le niveau insuffisant de développement des transports, qui sont un frein à l’expansion des échanges, les obstacles tarifaires et non tarifaires qui ne facilitent guère l’accroissement du commerce, la non maîtrise des éléments et composantes du transport des marchandises pourtant déterminant dans la fixation des prix des marchandises.

Autant de questions qui interpellent les conseils des chargeurs africains et que le rendez-vous de Bamako examinera avec rigueur dans l’objectif d’inverser la tendance et de constituer un pool de synergie capable de se poser en interlocuteur écouté et respecté vis-à-vis des partenaires privés et des puissances publiques sur les questions se rapportant aux activités des chargeurs en matière de commerce et de transport de marchandises.

Dès lors, il est permis d’affirmer que cette grande rencontre constituera l’expression de la détermination des chargeurs africains à s’affirmer et à mieux se positionner sur l’échiquier continental et international. L’une des retombées des assises est qu’au sortir des travaux, le Conseil malien des chargeurs du Mali sortira outillé et plus aguerri pour conduire à bien la mission à lui assignée.

Représentant son homologue de l’Equipement et des Transports, la ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mme Soumaré Aminata Sidibé, a rappelé que plusieurs initiatives en matière de politiques sous-régionales sont en cours pour offrir un environnement favorable à la concrétisation des actions qui seront entreprises.

Elle s’est proposée d’être la porte-parole des chargeurs africains auprès du gouvernement pour signifier à ce dernier la mobilisation des conseils des chargeurs sur les questions d’intérêt sous-régional.

Le président du Conseil malien des chargeurs, Amadou Djigué, s’est félicité du choix du Mali pour abriter la rencontre.


Mohamed Daou

21 février 2006.