Partager

L’Institut géographique du Mali (IGM), établissement public à caractère administratif chargé de participer à l’élaboration de la politique nationale de cartographie et de topographie, a tenu, hier dans ses locaux sis à Magnambougou, les travaux de son 6e conseil d’administration. Par rapport aux années précédentes, cette session se caractérise par un allègement significatif de l’ordre du jour. Ce qui dénote des progrès réalisés par la structure avec l’approbation de ses textes.

Depuis cinq ans, l’IGM s’est lancé dans une dynamique de modernisation de son outil de production. C’est pourquoi, il a acquis une imprimerie offset et trois récepteurs GPS 1200. Ce qui va permettre d’accroître ses performances en matière de travaux d’équipements géodésiques du territoire et de levées topographiques et cartographiques. Au cours de l’année 2005, l’Institut a pu assurer la sauvegarde et le rapatriement de 12 000 anciens clichés photographiques maliens entreposés en France. Aussi, le service a-t-il pu satisfaire une multitude de commandes de cartes pour les usagers.

En somme, la modernisation de l’outil de production et la qualité des prestations ont valu à l’IGM d’être récipiendaire en 2005 de la médaille d’or décernée par « la Fondation pour l’excellence dans la pratique des affaires » dont le siège est à Genève, en Suisse. Toujours pour le compte de l’exercice courant, l’IGM a initié le projet de couverture du territoire national en imagerie satellitaire. Ce projet s’est traduit en 2005 par la couverture de 50 villes principales et secondaires en images « quick-bird  » avec une résolution de 60 cm et la fourniture de 36 scènes d’images spot avec une résolution de 5 m.

L’acquisition de ces imageries satellitaires vont permettre de suppléer de façon urgente et à moindre coût au manque de cartographie détaillée et précise sur l’ensemble du territoire national ; de faciliter la mise à jour des documents cartographiques et topographiques existants ; d’élaborer les plans multifonctionnels des capitales régionales et des villes secondaires ; de constituer une banque de données urbaines fiables.

Le président du conseil d’administration, le ministre de l’Equipement et des Transports, Abdoulaye Goïta, a invité les administrateurs à examiner avec rigueur et professionnalisme les documents. Ceux-ci concernent le procès-verbal de la 5e session, le rapport d’activités 2005 du directeur général, le projet de programme 2006 et le budget prévisionnel.

Au terme de l’examen de ces documents, les administrateurs ont approuvé les résultats obtenus par la direction générale. A la date du 30 septembre, les ressources propres ont été mobilisées à hauteur de 88% et niveau de la subvention de l’Etat, cette mobilisation est de 95 %. De même, pour les activités programmées au cours de cette année, ont été exécutées à hauteur de 74 %. Au vu de ces efforts, les administrateurs ont fait une projection pour l’année 2006.

Ainsi, selon le directeur général de l’IGM, Issa Coulibaly, la couverture du pays en imagerie satellitaire va-t-il se poursuivre pour permettre de faire les plans de ville et des cadastres. Le conseil d’administration a chiffré le budget prévisionnel 2006 à 1 455 000 000 Fcfa dont 1 230 000 000 Fcfa de subventions de l’Etat et environ 240 millions de ressources de prestations.

Cinq années après son érection en EPA, l’IGM selon son directeur général, a fait beaucoup de progrès. Ainsi, a-t-il acquis des équipements de positionnement satellitaire sur l’ensemble du territoire national, des ordinateurs pouvant permettre la mise en place d’une cartographie numérique de production des cartes comme le CD-ROM.

L’IGM, ajoutera son Directeur général, créera bientôt son site Internet. Cette grande innovation technologique offrira à l’Institut la possibilité d’effectuer la vente électronique des cartes.

Youssouf CAMARA

23 novembre 2005.