A côté de ces efforts, force est de constater et avec amertume que des agents de la circulation routière contribuent eux-mêmes à rendre particulièrement difficile la circulation routière. Comment comprendre et interpréter une telle attitude ?
Pourquoi reste-t-on indifférent à une telle situation qui, du reste, annihile les efforts considérables en cours déployés par les autorités du District? N’est -ce pas là une manière pour certains agents de la circulation routière de défier l’autorité centrale ?
En tout cas, au sein de l’opinion publique, notamment dans les rangs des usagers des artères concernées par une telle anarchie on ne cesse de se poser des questions et les réponses ne sont jamais au rendez-vous.
QUAND LE CONTROLE ENTRAVE LA FLUIDITE DE LA CIRCULATION
Dans le District de Bamako, il existe des endroits particulièrement dangereux, en raison de l’usage que les usagers, en particulier les chauffeurs de sotrama, les commerçants et agents de la circulation routière font de certaines artères principales.
Leur attitude est parfois révoltante puisqu’ils posent généralement des actes qui favorisent des accidents de la circulation routière, en plus du fait qu’ils provoquent fréquemment des embouteillages par endroits.
A l’origine de ces désagréments, il y a l’incivisme de certains commerçants, notamment derrière l’ORTM, qui n’hésitent pas à poser des pneus usés sur la voie, occupent parfois le tiers de la route. Au même endroit, des chauffeurs de Sotrama ont trouvé une place pour embarquer les usagers allant de la rive gauche à la rive droite. Comme si cela ne suffisait pas, les policiers, parfois à trois, ou à quatre ont choisi d’en faire leur souricière.
En Effet, c’est à ce même niveau que, curieusement ils interceptent les chauffeurs de sotrama, procèdent à la vérification de leurs pièces au grand mépris des autres usagers de la route qui y perdent du temps. Comme les chauffeurs de sotrama, il arrive que des policiers prennent également tout leur temps au beau milieu de la route, convaincus que nul n’osera leur monter dessus.
Cela est l’expression d’une forme d’incivisme, mettant à rude épreuve les nerfs des autres usagers de la route. Cette pratique est en cours depuis le transfert de l’autogare du railda au marché de Médine. La situation interpelle les autorités de la circulation routière qui, pourtant ne semblent pas l’ignorer. Ce qui fait croire à une indifférence de leur part.
LE PROBLEME PERSISTE
Rappelons que cette situation à cet endroit persiste même à la veille des grandes rencontres qui occasionnent les déguerpissements un peu partout dans le District de Bamako pour raison d’assainissement et de fluidité de la circulation routière.
Les cas du genre sont malheureusement nombreux dans le District, notamment aux intersections de l’Avenue OUA et au Dabanani. Ce qui fait dire que le déguerpissement du railda vers le marché de Médine n’a pas résolu véritablement le problème d’occupation anarchique des espaces publics, et d’engorgement des artères principales.
Les responsabilités sont à partager entre les usagers des routes et les agents de la circulation routière.
Moussa SOW
19 janvier 2006.