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L’évaluation finale du Système d’alerte précoce (Sap) a retenu 101 communes sur les 703 du Mali comme celles qui sont en difficultés alimentaires avec 1.150.000 personnes et 93 communes en difficultés économiques.

Pour affiner davantage cette évaluation afin que toutes les communes en difficultés puissent êtres prises en charge, le Conseil national de sécurité alimentaire a tenu hier 5 mai sa première session à la dette publique, sous la présidence du Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga.

Institué par décret présidentiel, en avril 2003, le Conseil national de sécurité alimentaire a pour mission de fixer les orientations en matière de sécurité alimentaire, d’assurer la coordination de ses politiques sectorielles et d’évaluer régulièrement la situation alimentaire et nutritionnelle des populations. La rencontre du 5 mai se situe, selon Ousmane Issoufi Maïga, dans la mise en oeuvre d’une mission essentielle du Conseil national de sécurité alimentaire. Il s’agit de l’établissement d’une concertation permanente entre l’Etat, la société civile et les partenaires au développement, précise-t-il.

A cet effet, étaient présents à cette première session du Conseil de sécurité alimentaire, des ministres dont Seydou Traoré de l’Agriculture, Oumar Ibrahim Touré de l’Elevage et de la Pêche, le Commissaire à la sécurité alimentaire, Mme Lansry Nana Yaya Haïdara, les 9 gouverneurs de région et du district, les représentants des institutions, ceux de la société civile et les partenaires au développement.

Le premier ministre a rappelé certaines décisions prises par le gouvernement depuis novembre 2004 sur la base des recommandations du système d’alerte précoce. Ces recommandations dont l’exécution a commencé visent à atténuer les effets de la sécheresse, de la faiblesse des crues et de l’invasion acridienne.

On note entre autres, la distribution alimentaire gratuite de 9 146 tonnes de céréales à 83 communes, l’importation de 60.000 tonnes de riz avec suspension de la TVA, la campagne de productions maraîchères, les ventes d’intervention de mil-sorgo et la mise en place de 15. 000 tonnes d’aliment bétail avec suspension de TVA.

Selon le premier ministre, d’autres actions sont en cours de démarrage dont la vente par offre publique et à prix moderné de 5 000 tonnes de riz, la distribution de 20.993 tonnes de céréales à plus d’un million de personnes, l’encouragement de l’importation des céréales, le programme vivre contre travail, la poursuite de la mise en place de l’aliment bétail, l’appui aux pêcheurs, l’installation de banques de céréales autour de Bamako.

Dans le domaine de l’opérationnalisation de la stratégie nationale de sécurité alimentaire, un plan national de réponses aux difficultés alimentaires est proposé avec deux volets. Au volet conjoncturel est joint un volet structurel qui est essentiellement relatif à la conduite d’actions de réhabilitation au niveau des communes notamment les 160 reconnues être plus ou moins chaque année en insécurité alimentaire, selon les investigations du SAP.

Boukary Daou

6 mai 2005