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Le sous-préfet de Néguéla, M. Bakary Dioman Diakité, mettra beaucoup de temps avant d’oublier cette histoire de vols répétés dont il a été victime.

La ville de Néguéla, située à une soixantaine de kilomètres de la capitale de Bamako, est aujourd’hui l’un des centres de la préfecture de Kati où règne depuis un certain temps l’insécurité.
Cela à cause de nombreux actes de vandalisme, de vols et autres, la quiétude des braves populations est fortement menacée.

Géographiquement, la ville de Néguéla se trouve sur une route qui est le passage des trafriquants de tous les acabits et les malfrats des villes proches s’y refugient avant de commettre leurs forfaits.

Un lieux de transit des malfrats

Située sur la voie ferrée vers Kayes, la route de Kita y passe et les trafiquants, pour éviter les forces de sécurité à la frontière Mali-Guinée, passent par Néguéla, lieu de transit et d’escale avant de se rendre à Bamako. Cet état de fait se conjugue avec l’absence de brigade de gendarmerie ou autre représentation gouvernementale pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens.

Le sous-préfet de Néguéla, représentant de l’Etat dans la circonscription payera très cher pour cet état d’insécurité. En effet, considéré comme la plus haute autorité de la ville, les malfrats ont ciblé son domicile.

Les faits

Il y a quelques semaines, lorsque couché sous son hangar dans la cour de la sous-préfecture, M. Bakary Dioman Diakité entendit des bruits de pas. Il poursuivit la sillouette dans le noir aux environs de son domicile, mais sans succès. Alors, il fut décida de revenir sur ses pas et rentre dans la maison pour savoir si tout était en état. C’est là que le sous-préfet se rendit compte que le coffre fort de son armoire était ouvert et plus que 300 000 F CFA avaient disparu.

D’autres biens avaient également disparu entre autres un bazin riche, une montre citizen, un téléphone portable… Au total il a été dépouillé de plus de 400 000 F CFA cette nuit-là. Il fut surpris par les événements et le lendemain, il était prévu une mission qui devait le conduire dans certains villages de sous-préfecture. Oubliant ses propres problèmes, M. Bakary Dioman Diakité est parti en mission comme prévu.

Deux jours après, il revient de son périple qui avait pour objectif de suivre la mise en place de l’élection des conseillers des chefs de village. A son retour le soir, M. Diakité pensait au vol perpétré avant son départ. Ainsi, la nuit, il commença à pleuvoir aux environs de 23 heures. Fatigué du voyage, le sous-préfet trouva vite le sommeil.


La deuxième opération des Bandits

C’est ainsi que, vers 2 heures du matin, sa fille qui vint le réveiller pour lui dire qu’elle a entendu des bruits dans le salon. Sans perdre une seconde, il sortit en vitesse, mais trop tard, les deux battants de la porte étaient ouverts et la moto “DT 125” garée dans le salon avait été enlevée. Sous la pluie, avec certains voisins, il tenta de suivre les traces de la moto, mais les perdit sur la route de Kati.

Ce vol a été commis alors qu’il y avait une patrouille des agents venus de Kati. Ces agents de patrouille ont affirmé avoir entendu le moteur de la DT 125 vers les environs de 2 heures du matin, mais qu’ils pensaient que le sous-préfet n’était pas encore couché. Ces deux vols perpétrés chez la plus haute autorité de la circonscription ont effrayé toute la population.

Et le préfet a adressé un rapport à ses chefs hiérarchiques à Kati. Cette histoire de vols répétés dans l’intervalle de 48 heures chez la plus haute autorité de la ville a créé un sentiment de méfiance et de frayeur dans la ville. Et face à cela, il est impératif d’établir un poste ou une représentation sécuritaire pour protéger les populations et leurs biens.

Moussa KONDO (Stagiaire)

09 Octobre 2008