Il y a deux semaines, un jeune apprenti photographe a été sauvagement agressé dans un petit restaurant de Boulkassoumbougou appartenant à une communauté étrangère. Son tort aurait été de venir réclamer l’argent de son patron.
«J’ai envoyé mon apprenti réclamer mon argent à une Nigériane qui était venue téléphoner dans ma cabine sans payer l’argent. Il a été battu par le copain de cette dernière», nous a raconté le patron du jeune apprenti photographe, également propriétaire d’une cabine téléphonique.
Le gaillard nigérian s’en est bêtement pris au jeune garçon croyant qu’il était venu appeler sa copine pour quelqu’un d’autre.
Lorsqu’il se rendit compte que tel n’était pas, il vint présenter des excuses à sa victime en lui apportant une bouteille de coca cola fraîche.
Selon des témoignages, le jeune apprenti a été agressé dans un restaurant où se passent des affaires douteuses. Il faut aussi rappeler qu’il y a deux ans, une fillette travaillant comme «bonne» dans ce même restaurant, fut violée par un proche de la propriétaire.
Après son forfait, le violeur se volatilisa et demeura introuvable par la police. Plusieurs mois après, il fit son apparition dans le même restaurant et se promenait dans les rues de Boulkassoumbougou en toute impunité.
Un gendarme agressé
Le deuxième cas d’agression qui vient de se passer à Boulkasoumbougou a dépassé toutes les imaginations. Il s’agit de l’agression d’un gendarme par un exilé ivoirien.
Il s’en est pris à lui lorsqu’il était venu récupérer son téléviseur dans l’atelier d’un autre expatrié. Que s’est-il passé ?
Le gendarme, habillé en civil, vint trouver son appareil en réparation dans l’état dans lequel il l’avait déposé le réparateur.
Une situation qui l’a naturellement fâché. Pendant qu’il se disputait avec le réparateur de télé, c’est l’ami de ce dernier qui se leva et lui asséna un coup de poing.
Le gendarme mordit la poussière avant de se remettre sur pied.
Blessé dans sa dignité, le pauvre tenta de maîtriser son agresseur. Mais, la foule s’interposa entre les deux bagarreurs.
Lorsque l’agresseur apprit que ce dernier était un gendarme, il vint lui demander pardon. Et lorsque ce dernier décida de le conduire à la brigade de gendarmerie de Sangarébougou où il opère, l’agresseur prit la tangente.
C’est son ami, réparateur de télé, qui fut conduit à la gendarmerie pour interrogatoire. Il fut libéré lorsque les gendarmes mirent la main sur l’agresseur de leur collègue.
D’après nos informations, l’affaire se trouve actuellement au niveau du procureur du tribunal de la Commune I qui décidera de son sort.
Ces deux cas d’agression méritent la réflexion. Si les autres nous agressent par xénophobie chez eux, ils doivent au moins nous respecter lorsque nous leur accordons l’hospitalité.
Madiba Kéita
18 octobre 2005.