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A Kalabancoro, le minimum de règles d’hygiènes et d’assainissement n’est pas respecté par les autorités municipales qui se soucient peu de la santé de la population.

Au moment où des ONG et institutions de santé nouent des partenariats avec les collectivités décentralisées dans la lutte contre le palu en distribuant moustiquaires, médicaments… les élus de Kalabancoro en sont à dormir sur leurs lauriers.

Aucune action de propreté n’est entreprise pour un cadre de vie agréable. Conséquence : l’insalubrité prend une ampleur considérable. Tout est saleté, monticules d’ordures avec son lot de restes d’animaux, odeurs nauséabondes.

Le moindre espace est transformé en dépotoir d’ordures. Les alentours du marché, du cimetière ne sont épargnés. Les ordures surplombent la clôture de l’école publique « Mamadou Kounta » puis terminent leurs courses dans les salles de classes.

« Ni la mairie, ni la direction ne se soucie de notre santé. C’est pourquoi ils acceptent que les gens déversent des ordures devant notre établissement », dit Oumar Keita élève. Le Centre de santé communautaire contigu non clôturé n’est pas en reste. « Les sachets de plastiques, les cartons, les os d’animaux sont ramassés chaque jour par notre gardien », témoigne un personnel du centre de santé.

« Devant le préjudice causé, la commission a adressé une correspondance au maire lui demandant d’évacuer les ordures. Le maire est resté sourd à notre appel », déplore-t-il.

En plus des rues et ruelles, les quelques caniveaux destinés à l’écoulement d’eaux sont bouchés par les populations qui s’en servent comme dépotoirs d’ordures ménagères. « Nous payons les taxes et la mairie ne se soucie pas de l’enlèvement des ordures. Nous ne savons pas où déverser, c’est pourquoi on a transformé les caniveaux en dépotoirs », confesse une vendeuse prise la main dans le sac.

« Nous tenons la mairie responsable de cette situation qui perdure », martèle un responsable de la jeunesse. Selon lui, le seul souci des responsables de la commune est de faire leurs poches.

Amadou Sidibé

Du vent !

En dépit de la protestation des élèves du lycée Assitan Diaby et ceux de l’école technique privée « Esgaf » qui ont marché sur la mairie de la Commune IV la semaine dernière, les monticules d’ordures sont toujours présents. Pourtant, le maire Guindo s’était engagé à trouver une solution aux revendications des élèves pour au plus tard dimanche dernier.

A. S.

15 mars 2007.