Si le ministre de l’Equipement et des
Transports, celui de l’Environnement et
l’Assainissement ainsi que le maire du District
pouvaient faire un tour de la ville de Bamako pour
s’enquérir de la situation ? A chaque pluie les
usagers des routes sont obligés de contourner les
flaques d’eau.
A cet effet, l’intersection de la route qui traverse
la cité UNICEF et celle qui passe devant les Halles de
Bamako devient un sens interdit pour les motocyclistes
et les automobilistes qui ne sont pas sûrs de leurs
moteurs, une bonne vingtaine de minutes après chaque
pluie.
Le rond point SOGOLO sur la route de l’aéroport
est impraticable. Ce rond point en est à sa deuxième
réparation mais jusqu’à présent il y a problème,
lorsqu’on sait que cette route a été retapée sans
modification des caniveaux.
Même avec quelques
millimètres de pluies des flaques d’eau se forment sur
ce rond point. Aussi, on constate le même problème au
niveau des routes goudronnées à l’intérieur de l’ACI
2000.
Les causes du problème
Depuis l’avènement de la démocratie, on assiste à «un laisser aller et laisser faire». Des responsables ont
peur de perdre leur place. Ceux qui veulent obliger
les gens à travailler sont découragés et déstabilisés
par certains hommes politiques.
Au moment où les autorités œuvrent pour le curage
des caniveaux, des citoyens sans esprit de civisme
n’ont autre lieu de dépôt d’ordures que les caniveaux.
Alors qu’il y a des GIE ramasseurs d’ordures au niveau
de quartiers du District. Aussi, de par la position de
certains quartiers, les eaux de ruissellement
transportent du sable et du gravier qui remplissent
les caniveaux.
Il faut surtout souligner le laxisme des autorités du
pays. Pourquoi ne pas punir les coupables? C’est parce
qu’il n’ y a aucune sanction que les gens se livrent à
certaines pratiques nuisibles à la bonne santé de
toute la population des localités.
Faut-il rappeler
qu’au cours du règne du Général Moussa Traoré il a été
interdit de cultiver à l’intérieur de la ville surtout
dans les concessions, et l’instruction était respectée
par tout le monde ?
En cas de violation c’est le chef de famille qui
répondait avec des sanctions à l’appui (payement
d’amende).Mais avec la mauvaise compréhension de la
démocratie l’incivisme devient croissant.
On fait ce
qu’on veut sans correction. Et les quelques-uns qui
ont un sens du civisme s’entendent dire : «ce pays
n’est la propriété de personne».
Il faut par ailleurs souligner que les entreprises de
construction de route ont une part de responsabilité.
En voyant l’état des routes on se demande si un
ingénieur a fait des études préalables pour voir la
nature et l’état du terrain. En tout cas la plupart
des routes ne répondent pas aux attentes des usagers.
Les moyens ne sont-ils pas mis à la disposition de
ces entreprises pour mieux faire le travail? Ou les
chefs d’entreprise ont fait des propositions de
montants qui ne couvrent pas les dépenses afin de
gagner seulement le marché ?
Les autorités doivent-elles donner d’autres marchés à
ces mêmes entreprises qui ont mal fait des routes qui
leurs avaient été confiées ? En tout cas, pour
résoudre ce problème, toute la population doit se
remettre en cause.
Et les autorités doivent
sanctionner (refus de donner d’autres marchés,
réparations) les entreprises qui bâclent le travail.
Dado CAMARA
13 juillet 2005