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Le conférencier, Me Hamidou Diabaté, avocat à la cour, ancien ministre de la Justice, secrétaire politique du Parena, dans son intervention dira que deux fonctions ont été données aux partis politiques après le 26 mars 1991
: la fonction électorale et la fonction éducative.

Selon lui, la première fonction impose aux partis politiques l’obligation d’assurer la formation civique des militants, en conformité avec les principes moraux et sociaux aptes à forger des citoyens conscients de leurs devoirs envers la collectivité nationale par la stimulation de l’esprit de solidarité, de tolérance et de dialogue, la promotion de la participation démocratique et pacifique à la vie nationale, le respect de l’intérêt à l’édification de l’état de droit et à la consolidation de la démocratie, et assurer par cette voie une fonction éducative.

S’agissant des langues nationales, Diabaté a, ensuite mis en exergue l’importance que les partis politiques accordent à ces langues, en les mettant dans leur programme de politique d’éducation.

Par ailleurs, le conférencier a tout de même souligné l’importance du Prodec, qui a pris le «flambeau d’une véritable refondation», l’une des plus grandes opportunités à notre éducation, après la réforme de 1962.

L’enseignement dispensé dans la langue officielle et nationale, trouve un statut quasi-officiel à côté de la langue officielle a souligné Me Diabaté. Il dira ensuite que, l’utilisation de nos langues nationales constitue un gaz pour l’éducation.

Cependant, les partis politiques sont sensibles à l’éducation a-t-il indiqué, parce qu’à chaque contour dans les dispositions de la constitution, on rencontre les partis politiques.

Dans le cadre de l’espace partenariat, le conférencier a félicité le partenariat permanent, entre le gouvernement et les partenaires, mais également déploré l’exclusion des partis dans ce partenariat.

Selon lui, les partis ont une mission d’intérêt général et concourent à l’expression du suffrage. Pour preuve soulignera le conférencier, le Centre Diossely Koné dont le démarrage des activités vient de commencer le 25 mai aura pour objectif à la formation des jeunes et des femmes en particulier.

Étant donné, qu’il n’y a pas d’État de droit sans parti politique, Me Diabaté a laissé entendre, que les partis politiques ont un rôle central dans l’éducation.

Est-ce que les partis ont joué ce rôle ?S’est-il interrogé.

Selon Me Diabaté, les intérêts des citoyens sont plus ou moins négligés par les partis politiques. Pour cela, les partis doivent savoir ce qu’un citoyen doit faire pour jouir ces droits et ces devoirs, et préserver également les citoyens dans un avenir immédiat que de songer à un avenir lointain pour eux.

Pour Konaté, le problème de l’éducation est une crise sociale dû aux mauvais dysfonctionnements des administrations scolaires mais aussi à l’inexistence de la citoyenneté.

Cependant Seck Sow de l’association malienne de droit constitutionnel, fera savoir que la relation entre élève et professeur n’est-elle pas aussi une des causes de notre crise ?

Hadama B. Fofana
(Stagiaire)

30 mai 2005