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Hormis le poste de directeur général, l’occupation des autres fonctions par des médecins aux dépens des cadres professionnels non-médecins constitue la principale exigence du comité syndical de l’Institut national de formation en sciences de la santé qui se réserve le droit d’observer une grève de 48 h à partir du 19 avril s’il ne trouve pas satisfaction.

Le comité syndical de l’INFSS projette d’observer une grève de 48 h du 19 au 20 avril 2010 si ses doléances ne sont pas satisfaites.
Dans les documents qui nous été présentés, le comité syndical exige qu’en dehors du poste du directeur général de l’Institut que les autres postes à savoir : directeur des études, secrétaire principal, chef des départements de Bamako et des antennes régionales, responsables des filières reviennent exclusivement aux cadres des professionnels de santé non-médecins.

Les autres revendications du syndicat portent sur la promotion interne et la hiérarchisation des enseignants de l’Institut.
Dans le même ordre d’idée, le comité de l’INFSS, sous la direction de Mme Kéita Rouguiatou Diallo, s’insurge contre l’appellation « paramédicaux » désignant des infirmiers, des sages-femmes.

Selon elle, c’est un terme péjoratif d’autant plus que, dit-elle, « si auparavant l’infirmier était celui qui secondait le médecin, aujourd’hui il détient plusieurs compétences dans les sciences de la santé que le médecin ne peut pas forcément connaître… C’est pourquoi l’INFSS, structure d’État créée pour former les paramédicaux, a besoin en premier lieu de la compétence et de l’expertise de ces personnels de santé non-médecins ».

Aux dires du syndicat, au plan sous-régional les instituts de formation du personnel infirmier sont gérés par le personnel infirmier et non des médecins. Ce qui n’est pas le cas au Mali. C’est cette situation que le comité syndical veut corriger en demandant la revalorisation de la fonction des cadres des professionnels de santé non-médecins communément appelé « paramédicaux ».

 » La profession d’infirmier est de nos jours une profession autonome qui se démarque de celle du médecin. Toutes les écoles de formation dans la sous-région et dans le monde à part le poste de directeur général qui est politique sont dirigées par des paramédicaux et non des médecins », soutient le syndicat dans son mémorandum adressé au ministre de la Fonction publique et au chef du département de tutelle.

Celui-ci aux dernières nouvelles n’avait pas encore réagi au préavis de grève.
Sur les 32 membres que compte le comité syndical de l’INFSS 5 sont des médecins. Le reste constitue le personnel « paramédicaux » qui dirige à la fois l’enseignement et encadre les étudiants sur le terrain.

Mohamed Daou

09 Avril 2010.