Ils étaient des dizaines de jeunes à prendre d’assaut la route de Banconi Flabougou, le mercredi 11septembre 2019 aux environs de 16h30 mn. Objectif principal : exprimer leur mécontentement suite aux nombreux accidents causés par les chauffeurs de SOTRAMAS.
Les manifestants réclament le retour des policiers sur les routes traversant Banconi. La mort d’un homme et sa femme à la suite d’un accident causé par une SOTRAMA le dimanche dernier, aurait suscité la colère des jeunes de ce quartier qui ont tout de même procédé aux barricades de ces mêmes routes, empêchant ainsi les SOTRAMAS de circuler.
Selon Bakary Traoré, l’un des manifestants présent sur l’interjection Banconi flabougou, « les chauffeurs de SOTRAMAS font des courses sur la route en quête de clients. Ils prennent de la vitesse alors que la route est étroite, cela est à l’origine de plusieurs accidents. Le dimanche dernier, deux SOTRAMAS qui faisaient la course ont provoqué la mort d’un homme et sa femme. Des accidents liés à l’incivisme des chauffeurs de SOTRAMAS sont fréquents à Banconi ».
Oumar Ballo un des manifestants pointe du doigt l’inaction des autorités « les jeunes sont obligés de se rendre justice en empêchant la circulation des Sotramas car les autorités n’ont pas pris des mesures pour limiter les accidents sur notre route. Malgré l’installation des ralentisseurs, les chauffeurs de SOTRAMAS continuent de prendre de la vitesse sur notre route. Cet état de fait est dû à la légèreté des sanctions infligées à ces chauffeurs. Si les autorités ne prennent pas des décisions pour sanctionner l’incivisme des chauffeurs de SOTRAMAS nous n’allons pas nous laisser faire ».
Pour Assetou Coulibaly commerçantes « l’absence des policiers sur les routes qui traversent Banconi est à l’origine de nombreux accidents. Je demande aux autorités à déployer des policiers sur nos routes car avec la présence de ces derniers les chauffeurs de SOTRAMAS ne feront plus la course. ».
Toutefois, la levée des barricades est conditionnée au déploiement des policiers sur les trajets empruntés par les SOTRAMAS. Reste à savoir si les doléances des manifestants seront prises en compte par les autorités compétentes.
Bissidi Simpara
Bamako, le 12 Septembre 2019
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