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C’était en présence des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique et des autorités communales et administratives de la 2ème région et de nombreux invités de marque.

Cette unité industrielle bien qu’une initiative privée entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de développement économique et social par lequel le gouvernement ambitionne d’atteindre une croissance de 7% l’an pendant la période 2007-2012. Elle honore aussi le secteur privé malien qui donne la preuve de son dynamisme et de son rôle de vecteur essentiel de la croissance économique.

La réalisation de cette usine a coûté plus de 3 milliards Fcfa. Sa capacité de production de 100.000 tonnes l’an devrait couvrir les énormes besoins en aliment bétail de notre pays. L’usine contribuera aussi à la valorisation des produits agricoles et surtout créera des emplois au profit des jeunes et des femmes.

L’élevage au Mali, a rappelé Gérard Achcar le président du conseil d’administration des Grands moulins, est la 2è ressource économique nationale et le premier pourvoyeur d’emplois. Le Mali compte le plus grand nombre de cheptel dans la zone Uemoa avec 8 millions de bovins, 16 millions d’ovins, 500.000 caprins, 700.000 chevaux et 25 millions de volaille. Malgré tout, notre pays importe pour plus de 20 milliards de Fcfa de lait de l’étranger, la production nationale ne couvrant que 8% des besoins du marché. Un déficit important est aussi constaté dans la production de viande et dans son rendement.

L’élevage constitue pour une bonne partie de la population un moyen essentiel de lutte contre la pauvreté. En zone rurale, l’élevage des espèces à cycle court (petits ruminants et volailles) constitue l’une des principales sources de revenus des ménages. C’est compte tenu de tous ces facteurs que les Grands moulins du Mali ont construit l’usine « BU NAFAMA » avec du matériel suisse. Le montage a été effectué par une société française et de nombreux sous-traitants nationaux, a expliqué Gérard Achcar.

L’usine fabriquera un aliment de qualité aux normes internationales et valorisera en priorité la production nationale agricole et des sous-produits générés en aliments pour le bétail et la volaille. Cette fabrique qui fait partie des nombreuses réalisations industrielles du groupe Achcar Mali industrie (AMI) vient renforcer les industries agro-alimentaires déjà existantes dans le portefeuille du groupe, a indiqué le ministre des Finances Abou-Bakar Traoré qui assurait l’intérim de son collègue de l’Économie, de l’Industrie et du Commerce Amadou Abdoulaye Diallo. Il s’agit des Grands moulins, la Grande confiserie, la Société des eaux minérales, la Biscuiterie et la Fabrique de pâte alimentaire. Le ministre Traoré a salué l’engagement et la détermination de l’ensemble des structures sans lesquelles cette ambition ne serait pas réalisée.

La famille Achcar est au Mali depuis 1934. « Ce sont trois générations d’Achcar qui sont restées liées à l’industrie malienne depuis ses débuts« , a relevé le chef de l’État Amadou Toumani Touré.

Cette usine est la concrétisation d’une promesse faite par le PCA des Grands moulins du Mali au président Amadou Toumani Touré. Le chef de l’État a félicité la famille Achcar pour ce qu’elle a fait et continue de faire dans notre pays. Et plaidé pour le renforcement du partenariat entre les secteurs public et privé pour le développement industriel de notre pays. « Ce sont les deux pieds sur lesquels notre industrie doit désormais marcher« , a-t-il commenté. La rencontre a pris fin par une visite guidée des locaux de l’usine.

S. DOUMBIA

27 Octobre 2008