Financé par l’ASECNA en partenariat avec la compagnie Air France, l’institut africain des métiers de l’aérien (IAMA) est une école chargée d’assurer la formation aux métiers de l’assistance en escale. Plus de 1500 agents par an, tous secteurs confondus sont concernés.
Le président du conseil d’Administration de l’IAMA Cheick Tidiane Camara dira que le continent africain a besoin de compagnie fiable. Pour lui, la sécurité du transport aérien est une préoccupation pour les autorités du Mali; ajoutant que la sécurité du vol ne se négocie pas, a-t-il ajouté, ce n’est pas le ciel africain qui est en faute, mais c’est le manque de formation appropriée. Il a signalé que l’IAMA est unique en Afrique francophone.
La bâtisse occupe une superficie de 45 hectares environ et sa réalisation a coûté 350 millions de francs cfa. Le président du conseil d’administration de l’ASECNA M. Jacques Combin s’est dit heureux du choix de notre pays.
Pour lui, l’IAMA est un outil de formation dont le but permettra de combler le vide laissé par la perte d’Air Afrique. A ses dires, la croissance du nombre des accidents, les lacunes et carences mises en évidence, la nécessité s’impose de trouver une solution qui passe par la formation des agents pour l’assistance en l’air et en escale. L’IAMA est u maillon supplémentaire car s’adressant aux différentes spécialités de l’aéronautique.
A son tour, le président Directeur Général d’Air France M. Jean Cyril Spinetta qui venait pour la première fois pour la 1ère fois au Mali sur invitation du chef de l’Etat, s’est réjoui du choix du Mali. Pour lui, l’aéroport international de Bamako-Sénou dispose d’assez d’espace lui permettant de modéler la piste.
Il indiquera que le continent africain fait partie de l’histoire européenne que cette construction permettra de raccourcir les distances, car les formations se feront sur place, a-t-il dit. L’IAMA contribuera dans la durée à consolider des partenariats solides avec les Etats et les aéroports en Afrique.
Il a regretté la disparition de la défunte compagnie Air Afrique-Jean Cyril Spinetta s’est dit optimiste quant à l’amélioration des qualités des services de l’aéroport. Il dira que Air France aide beaucoup les compagnies comme CAMAIR à sortir de la liste noire, et permettant du coup de voler de leurs propres moyens.
Parlant de la taxe Chirac, il expliquera qu’il s’agit des taxes payées par des compagnies françaises afin d’aider l’Afrique à lutter contre le paludisme et autres maladies qui rongent l’Afrique.
La ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Mme Bah Awa Kéïta a adressé sa gratitude à la partie française pour le choix de Bamako.
Pour elle, l’IAMA donnera aux jeunes africains en général et maliens en particulier pour apprendre d’autres savoir-faire afin de réduire le chômage.
Les métiers de l’aérien, ignorés ou très peu connus chez nous pourront s’éclore pour élargir un marché de l’emploi et améliorer la qualité des prestations plus favorable à l’insertion des jeunes et adultes en activité, a-t-elle affirmé.
L’IAMA s’inscrit dans une démarche pédagogique qui consiste à promouvoir la qualité des ressources humaines pour mieux répondre aux attentes des usagers, a-t-elle soutenu.
Le chef de l’Etat S.E. ATT a remercié la compagnie Air France à travers son PDG, l’ASECNA et le conseil d’Administration de l’IAMA.
Il s’est dit fier de l’ouverture d’un tel joyau à Bamako qui permettra non seulement de former les agents qui oeuvrent déjà dans l’aéronautique, mais aussi d’autres personnes désireuses de se spécialiser dans un quelconque domaine de l’aviation. Pour ATT il permettra de renforcer la coopération entre les deux pays.
Ce fut donc le moment de la coupure du ruban symbolique. Situé dans la zone aéroportuaire, l’IAMA sera destiné pour un départ à former les personnes déjà en service. A la longue, il sera ouvert au public dans la limite des places disponibles.
Salifou BANGALI
28 novembre 2005.