22 octobre 2005, 22 octobre 2008, il y a trois ans, jour pour jour, que le Général de brigade, Cheick Oumar Diarra, nous a quitté à la suite d’un tragique accident d’avion au Nigeria où il était Secrétaire exécutif adjoint chargé des questions de sécurité pour le compte de la CEDEAO. Ainsi, le Mali, l’Afrique, voire le monde entier, ont perdu un des ses vaillants officiers.
En ce troisième anniversaire de la disparition de celui qui a fait l’unanimité autour de sa personne par son sens élevé du devoir, les souvenirs se revivifient. Parmi lesquels, l’hommage du président de la République, le Général Amadou Toumani Touré, qui, exceptionnellement, a pris la parole devant la dépouille morte pour dire tout le bien qu’il pense de « l’enfant de Markala » en ces termes : « Cheick, mon affreux, je sais que tu m’en voudras, et je m’en voudrais si aujourd’hui je ne prenais pas la parole pour te dire quelques mots avant que tu rejoigne ta dernière demeure.
Je sais aussi que le silence est éloquent mais parfois les mots ont aussi leurs poids et j’ai bousculé le protocole pour te dire adieu, Bamananké ! Cheick, je me suis assigné la douleureuse tâche d’un bazar qui parle au nom des autres bazars et je me permets de parler au nom des autres promotions d’officiers. En effet, c’est pour ma patrie, l’armée et pour nous une cruelle journée que ce 30 octobre 2005, jour de son enterrement. La nébuleuse a frappé au cœur de nos forces armées et de sécurité, mais surtout au cœur de notre diplomatie.
Cheick Oumar, tes qualités n’ont pas échappé à tes collègues d’Abuja. Cheick, mon frère, à chaque passage à Bamako, tu as toujours cherché à me rencontrer et tu m’as toujours donné des conseils sages, tu m’as encouragé pendant certaines périodes difficiles, tu m’as soutenu et nous avons partagé quelques réflexions ensemble. Sache que nous serons toujours aux côtés de « l’affreuse », Ndèye Marie Diarra, de la maman et de toute la famille à Markala« .
Fama DIARRA
23 Octobre 2008