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La grande question qui se pose c’est de savoir
comment ces produits sont fabriqués et comment ils
sont introduits sur le territoire national.

En tout cas, les unités industrielles implantées dans
le territoire national ont toutes les peines du monde
pour se développer. D’autres sont menacées de
fermeture puisqu’elle n’arrivent pas à écouler leur
production sur le marché.

Pour preuve, depuis plus de deux ans, la COMATEX a
des problèmes pour vendre ses produits à cause de
l’importation frauduleuse d’autres tissus. Ainsi, il
est nécessaire de trouver une solution pour sauver
cette unité industrielle afin de maintenir des
emplois, de lutter contre la pauvreté.

Aussi à chaque rentrée scolaire, Graphique industrie
a du mal à écouler ses cahiers à cause de
l’importation anarchique des cahiers.

Faut-il souligner que le marché malien est devenu un
véritable dépotoir, comme s’il n’y a pas d’autorité
pour réglementer l’entrée des produits et se soucier
du devenir des entrerises exerçant sur le territoire
national. Pourtant, ces entreprises contribuent à la
réduction du chômage.

Les commerçants importateurs payent les droits et
taxes à l’importation, mais une unité industrielle
nationale, en plus des impôts et taxes, contribue
aussi au développement d’autres unités tout en
réduisant le chômage ; c’est-à-dire que Graphique
Industrie, en tournant normalement, fait tourner
l’Energie du Mali à travers sa consommation en
électricité, tout en paysant les impôts, taxes et les
travailleurs: une excellente manière de lutter conre
la pauvreté.

Faut-il le rappeler, depuis une quinzaine d’années,
HUICOMA est confrontée aux phénomènes récurrents de
fraude sur l’huile et le savon. Une fraude commises
par les commerçants véreux qui n’ont d’autre souci que
le profit.

Et qui n’hésitent pas à minorer la valeur
réelle des produits sur la facture d’origine en accord
avec le fournisseur pour diminuer l’assise des taxes
au cordon douanier, s’arrangent toujours pour que les
quantités transportées soient nettement supérieures
aux quantités déclarées sur les documents pour payer
moins de taxes sur les importations.

D’autre procèdent au changement de la nature réelle
du produit comme le changement d’huile raffinée en
déchets d’huile.

Avec toutes ces pratiques, comment les produits
fabriqués à l’intérieur du paysà des coûts élévés de
production, peuvent-ils être compétitifs face à ceux
qui sont importés de manière franduleuse?

En plus toutes ces pratiques on doit déplorer la
non-application du contrôle et des valeurs
reférentielles. Des produits sont acheminés aux
frontières sans les documents de vérification des
importations qui attestent l’origine, la valeur, la
quantité et la qualité du produit.

A cet effet, on peut dire que HUICOMA est morte à
cause ces pratiques.
Alors comment faire pour ressusciter cette unité
industrielle afin de sauver des emplois?

Les ministres de l’Industrie, du Commerce, de
l’Economie et des Finances doivent se souvenir des
entreprises pour leurs épanouissement.

Même si pour
des raisons politiques les autorités ne peuvent pas
prendre des mesures pour empêcher de telles pratiques,
elles doivent trouver davantage de moyens afin que les
entreprises implantées puissent être compétitives.

Dado CAMARA

14 septembre 2005.