Les imprimés sont des documents de transaction commerciale qui facilitent la circulation des marchandises. Ils sont constitués du carnet TRIE, de la déclaration d’entrée en entrepôt, du certificat d’origine, de l’attestation d’importation de véhicule de particulier et de la déclaration de mise en consommation.
Conformément aux textes, ces documents doivent être produits par la Chambre de commerce et d’industrie du Mali et cédés aux opérateurs économiques et autres usagers qui en ont besoin. Cependant, il se trouve que, depuis des années, ces précieux documents font l’objet de spéculations et de manipulations au grand dam de la CCIM. Les responsables de l’institution consulaire ont décidé de faire face à cette situation préjudiciable qui représente un manque à gagner de plusieurs millions de F CFA pour les recettes douanières et à celles de la CCIM.
Lé processus vient d’aboutir avec la mise en circulation de ces imprimés dont un lot a été remis, hier jeudi 8 mars 2007, à la direction générale de la Douane. C’est le Directeur général adjoint de la Douane, Moumouni Dembélé, qui a reçu ces documents des mains du Secrétaire général de la CCIM, Daba Traoré. Pour celui-ci, ces imprimés sont très déterminants pour l’exercice de contrôle des importations et des exportations. En effet, il ne s’agit pas de nouveaux documents que la CCIM crée, mais de formaliser un fait qui est déjà là avec des documents plus fiables et plus sécurisés. Ces imprimés ont toujours existé et les opérateurs se l’ont toujours procuré mais sur le marché noir et à des prix souvent exorbitants. L’argent provenant de ce trafic prenait une autre destination que celui des comptes de la CCIM ou des recettes publiques.
Par exemple, en s’en tenant seulement au carnet TRIE vendu par la CCIM à raison de 1000 FCFA par carnet valable pour un voyage. Cette opération peut engendrer des millions de FCFA pour la CCIM qui pourrait alors faire face à ses dépenses d’investissements.
Le président de la CCIM, Jeamille Bittar, a déclaré que “la volonté affichée de produire ces documents par la CCIM s’est confrontée à pas mal de difficultés, car ce sont des documents qui font l’objet d’intenses spéculations dans lesquelles beaucoup des gens trouvent leur compte “. Ce qui n’a pas empêché le président de la CCIM de poursuivre ce chantier qui doit avoir des répercussions sur le processus de contrôle de i’import-export.
Un marché attribué à Graphique industrie et Transfopam
Selon toujours Bittar, ces imprimées produits en collaboration avec les services techniques de l’Etat, doivent engendrer une augmentation du volume des exportations et des importations, permettre de disposer de statistiques fiables tant au niveau de la Douane que de la CCIM, mais permettre à celle-ci et à l’Etat de se procurer davantage de ressources financières. Car sur chaque imprimé vendu, la CCIM et à la Douane ont des parts.
Les échantillons remis à la Douane doivent permettre aux agents de ce service de faire la part des choses entre les imprimés authentiques et les faux.
La confection de ces imprimés a été confiée à Graphique industrie et à Transfopam après appel d’offres. En effet, ils sont produits avec une utilisation en filigrane du logo de la CCIM, une sécurisation perceptible à travers l’apposition d’hologramme, une numérotation spécifique et d’autres caractéristiques de sécurisation propres à la maison d’impression.
Youssouf Camara
09 Mars 07