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Ces propos sont du Directeur National de la Géologie et des Mines Dramane Dembélé lors d’une conférence de presse animée hier dans les locaux de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines (DNGM) en prélude à la première édition des journées minières qui se tiendront du 24 au 26 mai 2005.

En plus du Directeur de la DNGM, on notait la présence de ses proches collaborateurs dont Abdou Diarra chef de la division des mines, Mory Koné géologue. “De 1997 à nos jours, envrion 600 milliards de FCFA sont tombés dans les caisses de l’Etat. Ce montant a servi à payer les salaires, à régler les transactions avec les fournisseurs locaux, à équilibrer la balance commerciale.

Mais à cause de l’unicité de la caisse (le Trésor) l’opinion nationale ne voit pas directement l’impact réel de l’or dans notre économie. Rendez-vous dans les localités qui abritent les industries minières, vous verrez que des investissements ont été faits, entre autres la construction de centres de santé, d’écoles, de routes, de système d’adduction d’eau…”, a martelé le Directeur Dembélé.

Mory Koné, président de la Commission d’organisation des journées minières a enfoncé le clou en disant que l’impact des mines dans un pays comme le Mali ne se sent pas du jour au lendemain. Il faut des années ; l’industrie minière se met en place petit à petit, il faut de la prudence.

Tout n’est pas parfait. Le gouvernement est en train de fournir des efforts. Le Mali est un pays jeune en matière minière. Ce qui est important, c’est de trouver la voie juste, a-t-il ajouté. Ainsi, ont fait savoir les conférenciers, grâce aux mines, 6000 emplois ont été crées.

Les mines d’or de Sadiola et Yatela doivent en principe être respectivement fermées en 2011 et en 2007.

Le problème du cyanure a été abordé aussi. “Il n’y a pas de risque zéro, nous sommes en train de tout faire pour minimiser ce risque”, a déclaré M. Dembélé.

Les projections de production d’or sur les trois années à venir sont :
– 52 tonnes en 2005 ;
– 62 tonnes en 2006 ;
– 51 tonnes en 2007.

Au Mali, la production minière basée sur l’or a plus que doublé entre 2000 et 2002 pour représenter 12% du produit intérieur brut. Notre pays est le 3è producteur en Afrique avec 63 tonnes dont 56 tonnes pour les mines industrielles et 7 tonnes pour l’artisanat. L’or a représenté 67% des recettes d’exportation du pays en 2002, rapportant 625 millions de dollars soit 300 milliards de FCFA des recettes d’exportation.

Les ressources d’or exploitable du Mali en 2002 étaient estimées à 400 tonnes pour une durée d’exploitation de l’ordre de 8 ans au rythme moyen de 50 tonnes par an.

La Direction Nationale de la Geologie et des Mines (DNGM) organisera les 24, 25 et 26 mai au Palais de la Culture la première édition des journées minières.

Selon la commission d’organisation présidée par Mory Koné, malgré l’importance du potentiel minier et la mise en exploitation de plusieurs gisements aurifères de classe mondiale, la contribution de l’industrie minière à l’économie nationale tant au niveau des finances de l’Etat qu’au niveau des populations des zones concernées n’est pas encore suffisamment perçue.

Les efforts menés par le département et les services chargés des mines méritent d’être poursuivis et soutenus. Ils devraient assurer une appréciation positive du rôle de l’industrie minière à travers notamment la production actuelle de l’or, dans le développement socio-économique de notre pays.

Ces journées pourraient être institutionnalisées et se tenir tous les ans sur des thèmes d’actualité. Pour cette édition le thème retenu est <>.

Ces journées comporteront :
– des exposés sur des thèmes touchant différents domaines de l’activité minière, pétrolière ;
– des stands d’exposition.
Parmi les résultats attendus il y a :
– l’amélioration de l’appréciation par les médias et le public des activités minières ainsi que leurs impacts socio-économiques ;
– une meilleure compréhension par le public de la politique minière et pétrolière du gouvernement ;
– la promotion d’opportunités d’affaires liées à l’industrie minière.

Rappelons que notre pays en une dizaine d’années, a fait d’énormes progrès en se dotant :
– d’un code minier attractif ;
– d‘une couverture géochimique et géophysique des zones potentielles, en constante amélioration bien que jugée encore insuffisante ;
– d’un centre de documentation avec un système d’information géographique moderne.

Cette détermination des autorités du pays à développer le secteur minier a été appréciée par le Directeur de la DNGM. Il a fait cas de la Déclaration de Politique Générale du chef du gouvernement Ousmane Issoufi Maïga qui y prend en compte la politique minière. Et les résultats enregistrés sont dus à sa clairvoyance, a martelé le conférencier.


Mamadi Tounkara

18 mai 2005