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Déjà de nombreux morts sont enregistrés parmi ces africains venant de toute la sous-région et d’autres pays du continent.

C’est dire qu’après le drame des enclaves espagnoles de Ceuta et Mallila, les candidats à l’émigration ont trouvé un autre chemin.

Un chemin qui n’est pas plus sûr que les autres. Le hic. Tout comme dans les deux enclaves espagnoles, l’opinion internationale voit le drame venir.

Elle ne bouge pas. Cette indifférence généralisée est devenue en réalité une conduite des pays de destination, notamment européens.

Le Maroc, avant l’assaut des migrants contre les barbelés de Ceuta et Mallila, avait attiré l’attention de l’opinion internationale sur le flux important des migrants sur son sol.

Rien n’y fit. Il a fallu que la tragédie se produise pour faire bouger les Européens. Aujourd’hui, c’est la Mauritanie qui fait face à une situation qui la dépasse.

Pour l’instant aucun secours à l’endroit de ce pays ne s’est manifesté.

Alors question : qui a intérêt à un nouveau drame ?

Ce qui se passe actuellement à Nouadhibou interpelle forcément la conscience de la communauté internationale. Car demain, il sera peut être trop tard.

C.H. Sylla

17 mars 2006.