Ces deux événements ont été voulus et rendus possibles grâce à l’implication du Ministère des Sports et précisément du ministre, Moussa Balla Diakité. En effet, la Fédération malienne de football ayant atteint depuis des mois son seuil d’incompétence, il fallait à d’autres niveaux initier des actions salvatrices. Car le tâtonnement, le pilotage à vue, les calculs, ainsi que la course effrénée vers «l’autosuffisance alimentaire», ont été érigés en mode de gestion, au niveau d’une fédération comptable de nos échecs et responsable de «nos» errements, sur et en dehors des stades.
En deux ans, des entraîneurs, dont certains furent tirés par la Femafoot de leur tombe, ont été recrutés à coup de millions et sont venus précipiter notre sélection nationale dans le gouffre. Nous sommes aux portes de l’enfer ! Or, notre compatriote Malamine Koné, réputé et reconnu à travers le monde ne demandait depuis des mois qu’une seule chose : venir apporter son concours à l’édification d’une sélection digne de ce nom pour le Mali. La Fédération est restée sourde à ses sollicitations. Parce que, quelque part, on n’y avait rien à gagner ou à mettre sous les dents.
Voilà que le ministère des Sports a décidé d’agir. Le Ministre Diakité, conscient du rôle qu’il est appelé à jouer pour notre sport et surtout conscient du danger que court la sélection nationale, otage d’une pègre nationale, a décidé de mettre fin à la recréation. De la négociation à l’arrivée de Lechantre et de celle de Malamine Koné, le Dr. Diakité, s’est impliqué jusqu’au bout. Par le verbe et la persuasion, il a pu faire venir les deux.
En effet, Lechantre et Malamine constituent désormais un duo de choc appelé à faire décoller les Aigles du Mali et le football malien.
Leur arrivée constitue un espoir pour des millions de Maliens qui ne rêvent que d’une présence de notre sélection à la prochaine Can, en 2006, à défaut d’une participation à la Coupe du monde. Le Dr. Diakité l’a compris. Il mérite un grand coup de chapeau.
C.H Sylla – 7 Mars 2005