Alors que la conférence des chefs d’Etats de Cedeao exige la réinstallation du Président IBK dans ses fonctions de président de la République, le désormais ex-Président malien aurait décliné cette éventualité. C’est le contenu, en tout cas, d’un message qu’il a supposément adressé à ses pairs de cette organisation sous-régionale et qui a fait le tour des réseaux le week-end.
Selon ledit message, IBK dirait «non à un rétablissement de sa personne à la tête de l’Etat malien», arguant que «ce serait une nouvelle violation de la constitution» de son pays. Pour lui, en effet, «la rupture», allusion faite sans doute à sa démission, «devrait entraîner une nouvelle élection à laquelle il ne participerait pas».
IBK, qui ne voudrait pas voir son peuple croupir sous le faix d’un embargo, a également tenté de faire revenir la Cedeao à la raison. «Je suis sensible à l’attention que mes pairs n’ont cessé de porter à mon pays depuis quelques temps. Sans rentrer (sic) dans les détails du coup de force militaire, j’ai toujours dit qu’on est président, on n’est jamais un bon président, car la voix des peuples portent plus loin que nos capacités d’actions. Il ne reste qu’a un chef d’Etat l’honneur et la dignité, ma décision est donc prise en toute conscience et liberté : je renonce à mes fonctions. Que nul ne fasse violence sur le peuple malien afin de satisfaire des ambitions autres que les actes clairement posés par mes soins. Je ne retournerai pas aux affaires, même pas pour une seconde. Toutefois, je vous suis reconnaissant».
Même si ce retour aux affaires semble peine perdue, aux yeux de plusieurs observateurs, IBK, par cet acte, confirme à nouveau son amour pour le Mali. Chose dont il n’a eu de cesse de prévaloir à toutes les occasions.
Amidou KEITA
Le Témoin du 25 Août 2020