Dans une récente interview accordée à RFI, le président de l’Assemblée Nationale, M. Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a déclaré qu’il n’était pas au courant de sa citation comme témoin dans le procès qui oppose Seidi Mohamed à la maison d’édition du livre. Et pourtant, c’est l’Harmattan qui a déclaré au juge français qu’elle souhaiterait que les quatre personnalités soient ses témoins. Mais, à en croire certaines sources, les supposés témoins cités par l’Harmattan n’ont jamais reçu leur notification. C’est par voie de presse qu’elles ont appris la nouvelle. Et, sur le champ, elles ont toutes réagi.
IBK a clairement affirmé qu’il n’est pas concerné dans cette affaire et par conséquent il ne serait pas à Paris pour un quelconque témoignage. Quant au président de la Chambre des Commerces et d’Industrie du Mali (CCIM) M. Jeamille Bittar, lui aussi a clairement répondu que s’il devait témoigner, ce serait contre l’Harmattan.
Moussa Balla Coulibaly, président du Conseil Economique Social et Culturel (CESC) à son tour, en réaction à son implication évoquée par l’Harmattan a dit qu’il s’agit bien d’une diversion orchestrée par la maison d’édition française.
Le président de l’Ordre des Architectes du Mali, M. Amadou Issa Boré est allé plus loin. Comme Seidi Mohamed, il menace à son tour d’attaquer l’Harmattan devant les tribunaux.
POURQUOI L’ETAT MALIEN N’ASSIGNE PAS L’HARMATTAN EN JUSTICE?
Tous ceux ou toutes celles qui ont lu ATT-cratie: la promotion d’un homme et de son clan peuvent aisément conclure que la constitution du Mali a été violée. Le président qui est la première institution ainsi que les services de renseignement ou de sécurité n’ont pas été épargnés.
Les hommes de caste n’ont pas été également épargnés par le “Sphinx” pour rappel, la constitution de la 3ème République du Mali, adoptée par référendum le 12 janvier 1992 et promulguée par le chef de l’Etat par décret n°92-073P-CTSP du 25 février 1992 en son titre premier relatif aux droits et devoirs de la personne humaine dit ceci:
Article 1er: “La personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne”.
Article 2: “Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée”.
En évoquant l’origine sociale du président de la République, le “Sphinx” sous couvert de l’Harmattan a bien violé la constitution du Mali. Au nom donc de la constitution et pour l’avenir, les plus hautes autorités du pays peuvent saisir la justice et démasquer le “Sphinx”.
Daba Balla KEITA
17 janvier 2007.