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Pour Tiébilé Dramé, qui présidait les travaux, les OMD concernent l’humanité tout entière, notamment les pays en proie aux fléaux de la misère, de la faim, de la maladie, de l’analphabétisme et de l’inégalité des sexes.

«L’Afrique et le Mali sont concernés au premier chef par les Objectifs, qui visent à améliorer le niveau de vie de centaines de millions d’êtres dont la condition se dégrade de jour en jour », a-t-il attaqué.

Abondant dans le même sens, le représentant de la Fondation Frederich Ebert, un des partenaires de Horizon 2025, a félicité Horizon-2025 pour son initiative qui, selon lui, ne se limiterait pas seulement à Bamako ou les grandes villes du Mali.

« Le développement doit être global. Si à Bamako, certains ont deux téléphones portables, ailleurs au Mali, certaines populations n’ont pas l’eau potable », a-t-il souligné avant d’ajouter que la concurrence déloyale et d’autres comportements négatifs font que des sociétés nationales ferment boutiques au profit des nations nanties.

« L’Imacy a fermé et la Comatex bat de l’aile », a-t-il déploré.

Pour lui, il existe au monde une machine de mensonge international, de la technique de l’extrapolation des chiffres pour tromper les gens et briser le leadership africain.

La conférence s’est ensuite déclinée en trois tables rondes et une présentation de Horizon 2025 sur l’opportunité de la création d’un cadre de réflexion.

Il s’agissait de faire le bilan de la mise en œuvre des OMD au Mali en vue de dégager les résultats concrets que le Mali pourrait présenter à New York en septembre prochain.

Aussi, il a été question de faire ressortir les responsabilités des partis politiques, les ONG, la presse publique et privée dans la mobilisation des Maliens autour de la mise en œuvre des OMD.

La réduction de la dette, l’axe pour le développement, la commission Blair, le « Millenium Challenge Account », les nouvelles initiatives pour financer le développement (taxation des transactions financières, taxes sur les billets d’avion, etc.) ont été également débattus par d’imminentes personnalités parmi lesquelles Konimba Sidibé, Sékouba Diarra, S. E. Mme Louise Ouimet, ambassadeur du Canada à Bamako, et Dr. Salif Samaké.

La journée de réflexion a notamment enregistré la présence de Soukheyna Bah du Sénégal, de l’ancien ministre d’Etat béninois Bruno Amoussou.

Idrissa Sako

Partenariat mondial

En septembre 2000, à l’aube du 21e siècle, les chefs d’Etat et de gouvernement du monde, réunis au siège de l’ONU, ont adopté solennellement une déclaration dite du Millénaire qui vise, avant l’horizon 2015, à réduire l’extrême pauvreté de moitié, la mortalité infantile et maternelle, à assurer la promotion de la femme, à généraliser l’éducation primaire, à combattre le Sida et le paludisme et à assurer un environnement assaini et durable tout en mettant en place un partenariat mondial pour le développement avec des cibles pour l’APD, les échanges commerciaux et l’allègement de la dette.

I. S.

05 juillet 2005