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Mardi 1er août 2006. Alors que bon nombreux de Bamakois commençaient à désespérer de l’hivernage, la capitale reçoit sa première grande précipitation. Très tôt le matin, il est tombé une flotte. Les pluies matinales n’ont cessé qu’aux alentours de midi.

Ceux qui étaient obligés de rejoindre leurs postes ont dû se rendre compte que la circulation était fluide. On se serait crû un jour férié. Autant dire que ces pluies ont été un prétexte pour beaucoup de travailleurs qui ont été en retard ou qui se sont même absentés.

« Beaucoup de nos agents sont absents aujourd’hui à cause des pluies. Comme je suis en voiture, c’est ainsi que j’ai pu venir, mais un peu en retard », a expliqué Ibrahima Camara, comptable dans un service, rencontré aux environs de 10 h 30.

Mais, selon Me Ousmane Kéita, avocat à la Cour, il n’y a aucune loi à sa connaissance qui autorise les travailleurs à rester à la maison ou à accuser un retard au motif qu’il pleut.

Si les pluies torrentielles de mardi n’ont pas occasionné de dégâts matériels et humains, des propriétaires de maisons en banco ont dû être sur leurs gardes à cause du ruissellement d’eaux.

Au camp des gardes, et précisément au lieu dit « Bougoussoni » comme dans plusieurs quartiers de la capitale, de nombreuses concessions ont été envahies par les eaux de ruissellement à cause de la défectuosité ou même l’absence des caniveaux.

« Toutes nos maisons ont été envahies par les eaux parce que les gens ont aussi construit des maisons sur le lit des cours d’eau. Depuis sept heures du matin, nous sommes en train d’évacuer l’eau de nos chambres », a expliqué le sergent Alfousseyni Diabaté, chef de famille au « Bougoussoni » du camp des gardes.

Les travailleurs, les propriétaires des maisons en banco et ceux qui ont des maisons construites dans les ruisseaux devront faire preuve de beaucoup de vigilance car c’est bien l’annonce du « tio-tio » (pluies interminables en bambara).

Sidiki Doumbia
(stagiaire)

03 août 2006.