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Au Mali, à cause de la hausse des prix des matériaux de construction et singulièrement du ciment en période d’hivernage, il devient coûteux de construire.
En effet, à chaque saison des pluies, avec la montée des eaux du fleuve, le prix du sable et du gravier augmente en flèche.

Actuellement, il est rare de trouver du ciment sur le marché, car la quasi-totalité du parc de camions de notre pays est mobilisée par la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT).

Ces camions, en quittant le Mali pour les pays côtiers, sont chargés de balles de coton. A leur retour, ils reviennent chargés d’intrants agricoles principalement d’engrais, et non pas chargés de ciment, a expliqué un revendeur de ciment du district de Bamako.

Aussi, le ciment devient introuvable sur le marché, et les prix augmentent, a-t-il ajouté.

En l’espace d’un mois, le prix de la tonne de ciment est passé de 100.000 Fcfa à 120.000 Fcfa !
Le sac de 50 kg qui s’achetait 5000 Fcfa, se vend actuellement entre 5 800 et 6000 Fcfa.

Selon le même revendeur, il n’y a pas de risque de pénurie de ciment dans notre pays car, explique-t-il, nombreux revendeurs stockent leur produit en attendant généralement cette période de montée des enchères.

Cependant, cette situation entraîne une immobilisation des chantiers par beaucoup de gens, qui préfèrent laisser passer cette période qui peut durer deux mois.

Également, le même phénomène se produit à l’approche du mois de Ramadan, car les camionneurs accordent la priorité au transport du sucre, au détriment de celui du ciment.

En fait, les transporteurs préfèrent les autres marchandises au ciment qui est beaucoup plus lourd, car lorsque ces derniers ont l’opportunité de transporter des marchandises plus légères, ils font monter les enchères sur les coûts de transport du ciment, ce qui explique la situation actuelle.

Pour un autre revendeur de ciment de la capitale, le secteur du négoce du ciment ne souffre tout simplement que d’un manque de camions.

31 mai 2006.